"Une épidémie peut en cacher une autre", alerte le collectif Toulouse Action Sida
Comme chaque 1er décembre, c'est la journée mondiale de lutte contre le sida et même s'il est beaucoup plus compliqué d'organiser des actions cette année, le collectif Toulouse Action Sida rappelle l'importance fondamentale de la prévention.
Ce mardi 1er décembre, c'est la Journée mondiale de lutte contre le sida. Le collectif Toulouse Action Sida, à défaut de pouvoir organiser son traditionnel village associatif à Toulouse, invite toutes celles et ceux qui le souhaitent à un rassemblement revendicatif entre 12h30 et 13h30 place du Capitole pour rappeler que la lutte contre le VIH/sida reste plus que jamais une priorité. Une épidémie ne doit pas en chasser une autre, disent en substance les associations qui appartiennent au collectif.
L'impression de passer au second plan
Cette journée mondiale existe depuis 32 ans maintenant et les associations refusent d'imaginer à nouveau trois décennies de lutte contre le VIH/Sida. "Notre crainte est qu'une épidémie en cache une autre", prévient d'entrée Olivier Gazzera, président de l'association Jules & Julies qui œuvre pour épauler les jeunes face à la maladie et leur partager toutes les connaissances utiles autour du virus.
"40 ans d'épidémie de VIH ont permis de dégager des acquis qui ne sont pas repris ni respectés aujourd'hui."
"Emmanuel Macron a dit le 12 mars que "le Covid-19 est la plus grave crise sanitaire qu'ait connu la France depuis un siècle", renchérit Simon Bouhour, militant à Act Up Sud-Ouest, alors que "40 ans d'épidémie de VIH ont permis de dégager des acquis qui ne sont pas repris ni respectés aujourd'hui".
Il pense à la manière d'informer le patient lorsqu'il a contracté le virus, les mesures d'isolement qui lui sont imposées, l'information et l'éducation à la santé pour promouvoir l'autonomisation des individus...
L'association Griselidis, elle aussi dans le collectif Toulouse Action Sida, veut porter la voix des travailleur.ses du sexe "qui n'ont pas de chômage, pas de sécurité sociale et qui ont pris de nombreux risques dans ce contexte sanitaire pour continuer à travailler", s'inquiète June Charlot médiateur en santé et chargé de la communication de l'association de santé communautaire pour les travailleurs.ses du sexe à Toulouse. L'impression de toutes ces associations, c'est que la lutte contre le VIH/Sida n'a pas attendu l'épidémie de Covid-19 pour passer au second plan.