Etude du CHRU de Tours : 80% de patients victimes du coronavirus ont encore au moins un symptôme un mois après
Que deviennent les patients atteints de coronavirus ? Retrouvent-ils la santé ? Quelles sont les conséquences médicales ? Autant de questions qui sont éclairées par une première étude clinique en France signée du CHRU de Tours.
L'hôpital de Tours aura accueilli 327 patients en réanimation suite à l'épidémie de coronavirus. Un nombre arrêté au 4 mai, et qui progresse très légèrement, à raison de deux à trois patients par jour en plus en Indre-et-Loire. Pour la première fois, une étude a été menée sur des patients atteints de formes graves du coronavirus. Le service des maladies infectieuses de l'hôpital de Tours s'est attaché à rappeler 150 patients, un mois après, pour connaître leur état de santé et les conséquences du virus sur les individus.
Leur état de santé à un mois n'est pas très favorable car un symptôme persiste pour 80% des patients interrogés. Professeur Louis Bernard, chef du service des maladies infectieuses au CHRU de Tours
Les premiers résultats de cette étude épidémiologique ont été communiqués mardi 5 mai. 17% des patients sont toujours en arrêt maladie, la moitié des patients interrogés disent "aller moins bien qu'avant". Ils se disent notamment très marqués psychologiquement. 7% des personnes, même les plus jeunes, malgré leur sortie de l'hôpital, restent au lit ou dans un fauteuil plus de 50% du temps, preuve d'une grande fatigue. Autre conséquence du coronavirus, 40% des personnes interrogées continuent à souffrir de troubles de l'odorat ou du goût.
"Nous allons suivre ces patients dans le temps pour suivre leur évolution" précise le professeur Bernard. Ils vont être suivis par leur médecin généraliste, par les médecins spécialistes également. Ils seront aussi revus en réanimation pour les syndromes post-réanimation. Pour les formes les plus graves, il va y avoir un suivi automatisé.