Vaccination chez les généralistes : "l'approvisionnement sera suffisant" espèrent les syndicats médicaux
C'est le début de la vaccination chez vos médecins généralistes. Dans la Loire, les doses de vaccin sont arrivées hier soir et les médecins vont donc pouvoir faire les injections aux premiers patients triés sur le volet.
C'est aujourd'hui que les généralistes vont commencer à vacciner. 270 praticiens dans la Loire vont pouvoir s'y mettre et parmi eux Yannick Frézet, médecin généraliste à Rive-de-Gier, et président de la Confédération des syndicats médicaux français dans la Loire
Interview : Yannick Frézet
France Bleu Saint-Étienne Loire : Vous allez donc vacciner à partir d'aujourd'hui ?
Yannick Frézet : C'est lancé. Il a fallu passer les commandes mercredi dernier pour obtenir les 10 doses par médecin, un flacon commandé auprès de nos pharmaciens. On eu confirmation très tard hier soir sur la Loire et notre secteur ripagérien que les livraisons avaient été effectuées. J'ai récupéré mon flacon hier soir et je vais attaquer les vaccinations ce matin.
C'est tout juste la veille pour le lendemain non ?
C'était très tendu mais c'est toujours comme ça. On a un train de retard sur cette vaccination. Le grossiste n'était pas en mesure de nous donner plus de précisions en terme de dates. On s'est arrangé comme on a pu. Dans notre maison de santé on a planifié nos patients pour s'organiser et effectuer la surveillance nécessaire après les vaccinations.
On imagine qu'il a fallu faire le tri avec une demande forte ?
Il y a une attente très importante des gens qui n'étaient pas dans les critères. Il a fallu cibler et prioriser nos patients en fonction de l'âge, les 50-64 ans, et la présence de comorbidité. L'approvisionnement va être suffisant, on l'espère, pour élargir ce champ là.
Il y a moins de réfractaires au vaccin depuis quelques semaines ?
C'est surprenant car les sondages avant la campagne de vaccination fin 2020 indiquait entre 25% et 40% de personnes souhaitant se faire vacciner. Finalement on tourne autour de 70 à 80%. Il y a plusieurs raisons au fait que les patients adhèrent : la peur de l'épidémie et des mesures gouvernementales, la peur pour sa santé personnelle et la confiance qu'on a aujourd'hui dans le vaccin.
Les vaccinés d'aujourd'hui seront ils encore protégés demain avec les variants ?
On l'espère de tout cœur. Il a été montré sur nos études que le variant anglais était sensible à cette vaccination. Quelques études sont en cours sur les variants africains et brésiliens. Il faut intégrer qu'il n'y a pas que des variants dans le Covid actuellement. Il y a le virus "classique" et il y a les variants. Pour l'instant nous avons de bons retours sur l'efficacité et nous attendons encore des confirmations.