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Vaccination des enfants : trois questions à François Vié Le Sage, pédiatre à Aix-les-Bains

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La Haute autorité de santé a donné son feu vert à la vaccination des 5-11 ans. Pour y voir plus clair, nous avons posé 3 questions au médecin François Vié Le Sage, pédiatre en Savoie à Aix-les-Bains et responsable du groupe de vaccinologie de l’Association française de pédiatrie ambulatoire (Afpa).

La Haute autorité de santé vient de donner son vert à la vaccination des 5-11 ans. La Haute autorité de santé vient de donner son vert à la vaccination des 5-11 ans.
La Haute autorité de santé vient de donner son vert à la vaccination des 5-11 ans. © Radio France - Matthieu Mondoloni

Après le Comité consultatif national d'éthique vendredi, la Haute autorité de santé (HAS) donne elle-aussi son feu vert ce lundi à la vaccination des 5-11 ans.  Une vaccination au Pfizer que la HAS ne souhaite pas obligatoire. Elle conseille d'ailleurs de vacciner en priorité les collégiens de moins de 12 ans. La Haute autorité de Santé propose que les parents qui le souhaitent puissent faire vacciner leur enfant dès la mise à disposition des doses pédiatriques. Pourtant, 68% y sont opposés selon un dernier sondage Elabe. 

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François Vié Le Sage, Pédiatre en Savoie à Aix les Bains et responsable du groupe de vaccinologie de l’Association française de pédiatrie ambulatoire (Afpa) répond aux principales inquiétudes des parents.

Quel intérêt à vacciner les enfants ?

Avec les nouveaux variants, Delta et surtout Omicron qui sont plus contagieux, les enfants sont plus susceptibles d'attraper le virus. Les formes graves sont très rares, mais le nombre absolu d'enfants atteints augmentant à cause de l'augmentation de la contagiosité, on a plus de risque d'avoir des formes graves.

D'autre part, l'intérêt pour l'enfant c'est d'être tranquille à l'école. Très souvent, on a des enfants qui sont en permanence "cas contact" et sont en confinement tout le temps. Donc au niveau social et de la vie scolaire c'est important qu'ils soient vaccinés.

A-t-on assez de recul ?

Quand un vaccin est mis sur le marché, c'est après des études sur quelques dizaines de milliers de personnes dans les meilleurs cas. Là, on a les 5 millions d'enfants vaccinés aux Etats-Unis, plus ceux en Israël. Le recul, il est pas en termes de durée, il est en termes de doses et d'individus. C'est comme ça qu'on peut savoir si on a un accident une fois sur 1 000, sur 10 000 ou sur 1 000 000.

Là on a 3.5 milliards et demi de doses, on a jamais eu ça sur aucun vaccin ou médicament. En plus des études américaines et israéliennes, on a un recul comme on a jamais eu auparavant. Et on a de très bons résultats, l'efficacité est bien meilleure que chez les adultes. C'est quasiment du 100%.

Doit-on craindre des effets secondaires ?

D'après les études américaines, la tolérance de l'enfant est excellente. Il n'y a pas eu d'alerte particulière. Pour ce qui est des myocardites (inflammation du myocarde, le tissu musculaire du cœur, NDLR), le risque est très rare, et est bien inférieur à celui de myocardite suite au Covid. En plus, quand il apparaît, ce risque intervient après la seconde dose, surtout chez les enfants.

C'est pour ça qu'à l'Afpa, on est exigeant. Il faut qu'il y ait une sérologie initiale à la vaccination, pour savoir si l'enfant a été en contact avec le virus, même de manière asymptomatique. Il n'aurait dans ce cas qu'une dose, comme les adultes qui ont eu le Covid. Ca permettrait de ne pas faire la deuxième dose qui peut, dans de très rares cas on le rappelle, être problématique.

Et puis, chez l'enfant de moins de 12 ans, on a des doses pédiatriques. Elles sont 3 fois moins concentrées. Chez Pfizer, on a 10 microgrammes, contre 30 microgrammes pour l'adulte. L'efficacité étant bien meilleure, on a pas besoin de donner des doses aussi fortes. Et en donnant des doses moins fortes, on a aussi moins de risques d'effets indésirables, c'est sûr.

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