Passer au contenu

Le média
de la vie locale

Publicité
Logo France Bleu

Vague de cas covid : des pompiers drômois en renfort en Martinique

Par

Ce lundi 23 août, seize sapeurs-pompiers drômois sont revenus en métropole après treize jours de mission en Martinique. Ils ont renforcé les secouristes sur place débordés par les cas de covid.

Des sapeurs-pompiers drômois sont venus en renfort en Martinique. Des sapeurs-pompiers drômois sont venus en renfort en Martinique.
Des sapeurs-pompiers drômois sont venus en renfort en Martinique. - Fabrice Prieu

Alors que la Martinique connait une décrue lente du nombre de cas de covid, seize pompiers drômois viennent de revenir en France. Ils ont passé treize jours sur l'ile outre-Atlantique afin de renforcer les équipes sur place. Les sapeurs-pompiers martiniquais qui doivent continuer à assurer les missions courantes, doivent également gérer le transport des malades vers les hôpitaux. 

Publicité
Logo France Bleu

80% des patients pris en charge placés en réanimation

La demande de renfort est reçue le 9 août au soir. Le lendemain, au petit matin, seize pompiers de tout le département de la Drôme, décollent de l'aéroport de Valence. Ils partent rejoindre un détachement mixte qui comprend des pompiers du Rhône, de la Loire, de la Haute-Loire et de la Corrèze mais aussi des secouristes martiniquais. 

Après avoir atterri à Fort-de-France, ils sont dirigés vers deux centres de secours spécialement dédiés : au Robert et à Rivière-Salée. Pendant leur mission, ils arment quatre ambulances à raison de gardes de 12h. En tout, 209 interventions covid, sous 30 degrés et avec des combinaisons étanches en guise de protection. 

Les sapeurs-pompiers munis d'une combinaison étanche pour se protéger du covid.
Les sapeurs-pompiers munis d'une combinaison étanche pour se protéger du covid. - Fabrice Prieu

"Malgré ce dispositif, nous n'assurions que 40% des interventions covid sur une journée dans le département", explique le lieutenant Fabrice Prieu. Ce pompier volontaire de Suze-la-Rousse est marqué par la gravité des cas qu'il a pris en charge : "On allait chercher les patients chez eux quand ils étaient vraiment en train de désaturer. 80% des gens qu'on a emmenés à l'hôpital sont allés directement en réanimation. En métropole, on amenait les gens assez tôt donc on n'avait pas eu des cas aussi lourds à gérer contrairement à la Martinique".

Un suivi psychologique

Fabrice Prieu revient aussi sur la sélection des patients à prendre en charge : "Les choix ont été faits par les médecins réanimateurs du Smur qui ont demandé de laisser les personnes très âgées à leur domicile pour pouvoir prioriser les places pour des gens plus jeunes". Âge moyen des patients pris en charge : 48 à 50 ans. La personne la plus jeune : 21 ans. 

Dans la plupart des cas, les malades transportés à l'hôpital avaient des comorbidités. "Nous avons eu aussi des femmes enceintes", se rappelle le sapeur-pompier drômois. Aucune des personnes prises en charge n'était vaccinée, alors qu'à peine 20% de la population martiniquaise a reçu les deux doses de vaccin. 

Le détachement mixte au complet.
Le détachement mixte au complet. - Fabrice Prieu

Face au rythme intense et à la gravité des cas, un suivi a été mis en place par l'encadrement du détachement : "Il fallait débriefer systématiquement les équipes de garde pour capter les premières difficultés qui font qu'après cela devient de plus en plus difficile". La mission a même été écourtée de trois jours. "Pour des problèmes de logistique d'avion, précise le lieutenant Prieu. Cela nous aurait obligé à faire une semaine de plus et cela aurait été la semaine de trop car les équipes étaient vraiment fatiguées"

Fabrice Prieu n'a d'ailleurs pas encore repris les gardes dans la Drôme et compte prendre un peu de temps pour souffler : "Hormis le décalage horaire, il y a aussi la décompression de la mission. Mais cela reviendra"

Publicité
Logo France Bleu