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Covid-19 : le Conseil scientifique craint une "désorganisation" du pays liée aux arrêts de travail
Face à la propagation du variant Omicron, le Conseil scientifique, réuni ce jeudi, s'inquiète d'une possible "désorganisation" de la France en janvier liée à une multiplication des arrêts de travail et à l'absentéisme.

La "fulgurance" de transmission du variant Omicron pourrait se traduire en janvier par "plusieurs centaines de milliers" de cas par jour a averti ce jeudi le Conseil scientifique qui conseille le gouvernement. Selon lui, cette extrême contagiosité du variant va entraîner "une multiplication des arrêts de travail" et de l'"absentéisme" qui pourraient "poser des problèmes sur les secteurs stratégiques de fonctionnement de notre société : la distribution alimentaire, la sécurité, l'énergie, les transports, les communication et la santé".
Alléger les règles d'isolement face à la désorganisation
Le président du Conseil scientifique Jean-François Delfraissy, s'attend donc à "une désorganisation d'un certain nombre de services essentiels" en janvier. "C'est une donnée vraiment nouvelle qu'on n'avait pas sur les autres vagues, et qui est liée à la vitesse de propagation d'Omicron", a estimé le médecin et membre du conseil, Olivier Guérin. Le Conseil scientifique prévient qu'il pourrait devenir nécessaire d'alléger les règles d'isolement (jusqu'à 17 jours actuellement pour un cas contact) afin de limiter cette désorganisation. L'instance s'appuie sur le fait que le variant Omicron semble entraîner moins de formes sévères du Covid-19 mais l'épidémiologiste et membre du conseil Arnaud Fontanet précise que les ajustements "tiendront compte de la sévérité des formes cliniques" de la maladie provoquée par le variant Omicron.
Selon de premières études préliminaires venues d'Afrique du Sud, d'Ecosse et d'Angleterre, le variant Omicron semble entraîner moins d'hospitalisations que le variant Delta. Mais dans le même temps, il est beaucoup plus contagieux, ce qui pourrait donc provoquer mathématiquement une hausse du nombre de patients hospitalisés, notamment les non vaccinés et les personnes fragiles.
Les ajustements des règles d'isolement et d'éviction pourraient aussi dépendre du niveau de contagiosité de la personne à tel ou tel moment, déterminé par des tests, ainsi que de la "nature des fonctions" qu'elle occupe. Ces possibles "assouplissements" devront s'accompagner "d'un renforcement des gestes barrières", a souligné l'épidémiologiste Arnaud Fontanet. "C'est une question qui va toucher l'ensemble de la société" et "il faut s'attendre à ce qu'en janvier, on fonctionne en mode dégradé", a-t-il jugé, en mentionnant également l'école.
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