- Accueil
- Nouvelle-Aquitaine
- Creuse
- Infos
- Santé - Sciences
- Vente d'autotests en grande surface : la décision ne passe pas dans les officines creusoises
Vente d'autotests en grande surface : la décision ne passe pas dans les officines creusoises
Dans les pharmacies creusoises, la dernière décision concernant les autotests ne passe pas. Le Gouvernement vient en effet d’autoriser leur vente en grande surface jusqu'au 31 janvier. Une trahison pour ces professionnels, qui envisagent des actions.

Les Français peuvent désormais acheter des autotests en grande surface. Le Gouvernement a pris cette décision, mardi 28 décembre, a priori pour lutter contre la propagation de l'épidémie de covid-19. Pour le moment la mesure ne s'applique que jusqu'au 31 janvier. Mais cette annonce met les pharmaciens très en colère. Ils se disent "écoeurés" et certains pourraient même cesser de vacciner et de pratiquer des dépistages du covid en signe de protestation.
Un sentiment de "trahison"
"Nous nous sommes tous investis au maximum depuis le début de cette crise. Tous les pharmaciens sont sous pression en cette fin d'année et nous sommes remerciés par le Gouvernement par cette mesure qui nous semble injuste et qui d'un point de vue de la santé publique est mauvaise", regrette Nicolas Verguet le président du syndicat des pharmaciens de la Creuse.
D'après Nicolas Verguet, ce n’est pas le manque à gagner qui pose problème aux pharmaciens. Il s'agit plutôt d'un principe : "les dispositifs médicaux n'ont rien à faire dans les grandes surfaces", résume-t-il.
Les pharmaciens assurent que l'achat d'un autotest doit s'accompagner des conseils d'un professionnel pour obtenir un résultat fiable. En grande surface les clients ne pourront pas bénéficier de ces informations.
La grande distribution soupçonnée d'avoir favorisé la pénurie d'autotests
L'autorisation de vendre des autotests dans les grandes surfaces est d'autant plus mal perçue que les officines ont elles-mêmes du mal à s'approvisionner.
Axel Méglinky, conseiller de l’ordre des pharmaciens en Creuse, dénonce des pratiques douteuses dans la grande distribution : " Ils ont constitué des stocks d'autotests alors qu'ils n'en avaient pas le droit, pour créer une pénurie, faire augmenter les prix, et les vendre ensuite moins cher. Cette méthode a déjà été utilisée l'année dernière pour les masques. Deux fois ça commence à faire beaucoup".
Des pharmacies creusoises pourraient cesser de tester et de vacciner
Afin de manifester leur mécontentement, certaines pharmacies pourraient décider de stopper leurs opérations de vaccination ou de dépistage, ou encore de faire une grève des gardes. Pour le moment, le syndicat des pharmaciens de la Creuse n'a donné aucun mot d'ordre. "Mais si des actions sont décidées au niveau national, elles seront suivies dans notre département", prévient Nicolas Verguet.
Même s'il n'y a pas de mouvement de protestation lancé par les syndicats, certains pharmaciens pourraient prendre la décision d'arrêter de tester ou de vacciner dans leur officine. En effet rien ne les y oblige légalement:
"Je ne peux pas empêcher un confrère qui souhaiterait manifester son mécontentement de cette façon. Ils sont libres de faire ce qu'ils veulent et je ne leur jetterai pas la pierre", conclut le président du syndicat des pharmaciens de la Creuse.
Ma France : s'adapter au coût de la vie
Vous constatez l'augmentation constante des prix et la diminution de votre pouvoir d'achat ? Vous avez trouvé des astuces, des bons plans, vous avez changé certaines de vos habitudes pour vous adapter à l'inflation ? Réparation, covoiturage, location, échanges de services... France Bleu, en partenariat avec Make.org , vous invite à partager vos idées originales et solutions concrètes du quotidien, et à donner votre avis sur celles d'autres citoyens. Trouvons ensemble les moyens de faire face à la vie chère !