VIDÉO - Deux spéléologues passeront 60 jours sous terre dans la grotte de Trabuc à Mialet

Deux mois sous terre. Au moment où tout le monde à craint un éventuel reconfinement, deux spéléologues vont passer les huit prochaines semaines dans la grotte de Trabuc à Mialet. Leurs noms, Patrick Candela et Jean-Philippe Troux. Une aventure humaine et scientifique. 

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Les deux hommes ont rejoint leur camp de base aux alentours de 15 heures ce lundi. L'autre partie scientifique, c'est d'analyser le comportement de deux individus qui vivent ensemble sans possibilité de sortir. Une aire spéciale à part a été prévue pour éviter tout dérapage en cas de conflit. Les deux spéléos se connaissent très bien : "Il n'y aura aucun souci, nous seront solidaires."

"Je ne suis pas inquiète."

Une aventure préparée depuis longtemps. À 150 mètres sous terre ont été entreposés le matériel, 800 kilos de nourriture (plats chauds, eau), de l'informatique, un campement de base de 12 mètres carrés (et des radiateurs : 14 degrés dans la grotte). Également, un vélo-alternateur (énergie et maintien en forme) et la sérénité de Joelle, la compagne de Patrick : "J'ai pleinement confiance, ce sont des pros, je ne sais même pas s'ils auront suffisamment de temps pour tout faire". 

Climatologie, étude de la faune cavernicole, cartographie 3D... Six jours de travail  et un de repos. Tout les 10 jours, photos, documents et vidéos seront déposés sur un spot précis et "_récupérés par l'équipe extérieure mais sans contact avec nou_s".

"L'université de Lorraine  nous accompagne."

L'autre étude de ce séjour en totale autonomie de 60 jours, c'est d'étudier le comportement de deux individus "_qui n'ont aucune possibilité de sortir et l'impact sur leur comportemen_t". Il y a du Hergé et du Jules Verne dans cette aventure. L'université de Lorraine "suit notre expérience, explique Patrick Candela. Lors d'un voyage vers Mars (très hypothétique, sourit-il), l'équipage ne peut compter que sur lui, nos relevés apporteront une petite pierre à l'édifice." 

Deux réveillons et un anniversaire

Patrick et Jean-Philippe retrouvent l'air libre "le 27 janvier à 13 heures. Si le monde va mal à notre retour, nous retournerons sous terre" disent les deux hommes en forme de clin d'œil. Les confinés volontaires fêteront Noël et le Jour de l'an sous terre, et aussi l'anniversaire de Jean-Philippe qui aura 49 ans le 6 janvier.