VIDÉO - Réduire la fracture médicale en milieu rural, la téléconsultation à Mons
On se soignerait moins bien en milieu rural notamment à cause des distances qui éloignent des hôpitaux installés dans les centres urbains. Pour autant, des solutions voient le jour pour diminuer ce sentiment "d'insécurité sanitaire", telle la cabine de téléconsultation installée récemment à Mons.
Des difficultés pour se soigner en milieu rural mais aussi des solutions. Une cabine de téléconsultation à Mons (près d'Alès) qui connaît un vif succès. En mars 2019, la patientèle du village (près de 1.400 dossiers médicaux) se retrouve fort dépourvue avec le départ sans prévenir du médecin du village. Les offres de la mairie pour trouver un remplaçant sont restées sans réponse depuis mais en parallèle deux infirmières libérales du village se sont mobilisées pour une solution qui donne depuis juillet dernier toute satisfaction.
Nous nous sommes pris en main plutôt que d'attendre une solution venue d'en haut
Pour pallier le départ précipité en mars 2019 du médecin de Mons la solution est venue de deux infirmières libérales du territoire, Émilie Nemoz-Gaillard et Julie Aubry-Lachainaye. "La santé c'est action, réaction, nous sommes habituées à réagir très rapidement" dit Julie. Avec sa collègue, elle a immédiatement pensé à la solution téléconsultation. La mairie de Mons a joué le jeu. "Nous avons "sauvé beaucoup de patients qui se retrouvait sans médecin".
Julie Aubry-Lachainaye, infirmière libérale Mons
La cabine est utilisée pas que par des usagers de notre village
Lors du départ du médecin du village la mairie a tiré sur toutes les cordes pour lui trouver un remplaçant. 17 mois après, aucun généraliste à l'horizon. "Heureusement qu'en parallèle a été menée cette opération de téléconsultation". Il en coûte 22.000 euros par an à la mairie de Mons. Un coût budgété sur 2020 et 2021. Après, le maire Gérard Banquet réclame de l'aide pour un service qui dessert au-delà de ses propres contribuables.
Gérard Banquet, maire de Mons.