Vienne : les chasseurs se forment pour reconnaitre les carcasses malades
dimanche 18 septembre 2016 à 7:10 Par Quentin Chillou, France Bleu Poitou
Depuis une dizaine d'année, la fédération de chasse de la Vienne forme des référents sanitaires au sein des différentes communautés et sociétés de chasse. L'objectif est de prévenir la transmission de maladies et de parasite chez l'homme.
Mignaloux-Beauvoir, France
Tularémie, trichine, zoonose... des pathologies bien connues de certains chasseurs, mais qui ignorent parfois qu'ils peuvent les attraper. Lors de la manipulation des carcasses, mais aussi lors des éviscérations voire même lors de la consommation.
"C'est notamment le cas pour la trichine, quand on mange de la viande de sanglier pas assez cuite", précise Michel Faure, technicien sanitaire à la fédération de chasse. La trichine étant une invasion de vers qui se déplacent dans les fibres musculaires, provoquant de fortes douleurs et surtout ne pouvant pas être éradiqué ! La formation a donc pour but de sensibiliser les chasseurs.
Il y a des pratiques qui avaient cours le siècle dernier, qu'il faut stopper. (Michel Faure, technicien sanitaire et formateur)
Autre idée : un meilleur suivi des carcasses. Les Français mangent 96 kg de viandes par an, mais seulement 600 grammes de gibier, "cela représente trois ou quatre repas". La commercialisation de carcasses issues de la chasse est donc très anecdotique. C'est pourtant dans ce cas précis que les chasseurs devront remplir une fiche d'examen, qui suivra la bête jusqu'à son acheteur.
"Nos intestins ne sont plus aussi solide qu'avant", explique Emmanuel Coussy, l'un des formateurs. "C'est pour cela qu'il est essentiel de mieux analyser les bêtes."
Depuis une dizaine d'année, près de 1.000 chasseurs ont été initiés à cette méthode, qui ne fait cela dit pas d'eux des vétérinaires. En France, la majorité du gibier est consommé dans un cadre privé, par celui ou celle qui a chassé l'animal. Ou encore lors de banquets d'associations.