Coronavirus : voici les Ehpad de Côte-d'Or et de Saône-et-Loire qui administreront le vaccin dès le 4 janvier
La campagne de vaccination se poursuit en Côte-d'Or, et l'Agence régionale de santé vient de dévoiler la liste des prochains établissements qui pourront vacciner dès la semaine du 4 janvier.
À Dijon, l'Ehpad de Champaillot a été le premier de France à lancer la campagne de vaccination, dimanche dernier, avec un autre établissement de région parisienne. En Bourgogne, 20 autres lieux vont pouvoir commencer à administrer le vaccin anti-covid dès la semaine prochaine, à partir du 4 janvier. L'Agence régionale de santé vient d'en dévoiler la liste.
En Côte-d'Or, il s'agit de :
- l'Ehpad de Bellefontaine à Fontaine-lès-Dijon,
- l'Ehpad de Champaillot, qui poursuit sa campagne,
- l'Unité de soins longue durée du CHU de Dijon, hébergée dans le même bâtiment que l'Ehpad de Champaillot, au centre gériatrique.
En Saône-et-Loire, cinq établissements sont concernés.
- l'Ehpad de la Capitainerie à Digoin,
- l'Ehpad et l'USLD de l'hôpital de Mâcon,
- l'Ehpad de l'hôpital de Chagny,
- l'Ehpad de l'hôpital de La Guiche
Ces vaccinations s'étendront sur la première quinzaine de janvier, mais "La date exacte des vaccinations et le nombre de personnes vaccinées dans chacune de ces structures ne sont pas encore connus, les consultations pré-vaccinales étant encore en cours", précise l'ARS dans un communiqué.
Pourquoi étaler la campagne de vaccination dans le temps ?
Au niveau national, plusieurs spécialistes et élus (le généticien Axel Kahn, l'urgentiste et maire LR Philippe Juvin, l'épidémiologiste Philippe Amouyel...) déplorent que la campagne de vaccination soit trop lente. Pourquoi ne peut-on pas vacciner tout le monde en même temps ? Aline Guibelin, déléguée de l'ARS en Côte-d'Or, l'explique par deux raisons : "D'abord, l'entretien préalable du patient doit pouvoir être fait de manière professionnelle, dans un délai court mais suffisant pour que chacun puisse exprimer son consentement de manière éclairée. Les sociétés savantes n'ont donné leur avis que la semaine dernière, et il faut que les professionnels de santé se les approprient, et puissent ensuite avoir un échange éclairé avec les patients ou leurs proches. Il faut prendre en compte ce temps de la connaissance, de la lecture des éléments scientifiques, et de leur vulgarisation auprès des résidents."
Par ailleurs, il faut prendre en compte la logistique très lourde des livraisons des doses de vaccin. "Le vaccin se conserve à -80°C, et il doit être consommé dans les cinq jours qui suivent la date de sortie du congélateur. On ne peut pas se permettre de perdre des vaccins, donc il y a tout un travail logistique à faire avec les 88 Ehpad de Côte-d'Or. Pour chacun d'entre eux, il faut identifier l'officine de territoire avec qui ils travaillent, que le pharmacien soit là le jour de la livraison, qu'il soit sûr de pouvoir envoyer le vaccin dans un délai court vers les Ehpad, et qu'il y ait de l'autre côté un médecin et des infirmiers sur place pour faire les vaccinations. C'est un travail d'orfèvre qui demande du temps de coordination entre tous les acteurs."