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Déconfinement : ce qu'il faut faire, ou ne pas faire, avec son masque
Depuis le déconfinement le masque est devenu un indispensable, ou presque. Qu'il soit chirurgical ou en tissu lavable il est obligatoire dans les transports en commun, chez le coiffeur ou encore dans certains magasins. Dans l'Yonne, pas toujours facile de bien le porter, ni même de le supporter.

Qu'il soit chirurgical, et donc jetable, ou en tissu, et donc lavable, le masque est obligatoire dans les transports en commun, chez le coiffeur ou encore dans certains magasins. Dans l'Yonne, le port du masque n'est pas un automatisme car l'adopter signifie aussi le supporter.
"Est-ce que l'on a le choix ? Non, je ne crois pas. On fait avec..." - Laurence, commerçante
C'est particulièrement difficile pour les commerçants qui doivent s'accommoder de ce nouvel accessoire toute une matinée et même toute une journée. Ils sont les premiers à en noter les inconvénients.
Avec le masque la discussion peut vite tourner au dialogue de sourds selon Cindy, vendeuse au marché de l'Arquebuse à Auxerre. "On ne s'entend pas parler avec le masque, il faut crier tout le temps et c'est surtout ça qui est épuisant", confie la jeune femme qui explique aussi qu'il n'est pas toujours simple de respirer pendant des heures avec celui-ci.
Unique inconvénient selon Claude, fleuriste : lunettes et masque ont du mal à cohabiter _"parce que ça fait de la buée !" D_ans la boutique de thé et café en face, Laurence a peut être la solution : laver ses lunettes avec une eau savonneuse, l'effet anti-buée dure quelques heures assure-t-elle. De son côté elle s’accommode du masque mais note qu'avec les beaux jours et la chaleur le port de ce dernier peut vite devenir pénible. "Mais est-ce que l'on a le choix ? Non, je ne crois pas. On fait avec", explique-t-elle.
Pourquoi porter un masque et comment bien le porter
Côté client, l'accessoire n'est pas encore entré dans les mœurs. C'est ce que confirment deux amies au marché de l'arquebuse. Pour la première c'est une question de taille : "le masque chirurgical est trop grand, j'en ai bien fabriqué un mais c'est pareil, à chaque fois il glisse" , pour la seconde c'est une question d'habitude. "Je suis en télétravail à la maison donc je n'ai pas pris l'habitude d'en mettre et puis j'ai aussi peur que ma fille ait un peu peur avec donc pour le moment c'est non".
Sauf que le masque ne vise pas uniquement à se protéger, en réalité il protège aussi et surtout les autres rappelle Marie Callanquin, médecin hygiéniste à l'hôpital d'Auxerre. Les masques en tissu ne filtrent pas nécessairement les microbes de votre interlocuteur, mais les vôtres. Penser être protégé parce que les gens autour de soi portent un masque est une erreur estime-t-elle.
Pour le mettre c'est assez simple : on se lave bien les mains avant, on le positionne grâce aux élastiques et on le pince au niveau du nez. Si le masque comporte des liens, on l'attache par dessus les oreilles et au niveau du cou de façon à ce qu'il soit au plus près du visage. Le masque doit recouvrir votre nez et votre bouche.
Ce qu'il faut faire / ne pas faire avec son masque
Une fois installé, ne plus y toucher
Le plus important une fois votre masque bien installé : ne plus y toucher ! On ne le glisse pas sous le menton pour parler ou décrocher son téléphone, on ne l'enlève pas pour boire ou fumer. Le risque ? mettre des microbes sur ses mains et ensuite se contaminer en portant ses mains à son visage !
Une fois retiré, ne pas le glisser dans sa poche ou son sac
C'est le même risque si vous portez votre masque en entrant dans une boutique ou dans le bus, puis si vous le glissez dans une poche ou dans votre sac à la sortie. "Si le masque contient des microbes vous allez contaminer votre sac ou votre poche, et ça n'aura servi à rien de le porter !" résume Marie Callanquin.
Ne pas croiser les élastiques ou les attaches
Enfin, au rayon des fausse bonne idée : croiser les attaches du masque pour l'aider à tenir. La technique est assez répandue à en croire les passants dans les rues d'Auxerre. Certes l'envie d'y toucher pour le remettre en place nous démange moins, mais en réalité le masque va bailler sur les côtés, ce qui réduit fortement son efficacité.
Eviter de le faire bouillir
Dans les listes des mauvaises idées pour l'entretenir : le mettre au four, au micro-onde ou encore dans le congélateur. "Le faire bouillir, cela tue les microbes certes, mais cela peut aussi abîmer le tissu et donc rendre le masque inutile " note également Marie Callanquin pour qui la meilleure solution, sinon l'unique, reste de le nettoyer en machine à 60°c, minimum 30 minutes.
Une fois usagé, sa place est dans la poubelle
Enfin, il ne faut pas jeter son masque n'importe où. Deux semaines après le déconfinement, quelques masques jonchent déjà les rues d'Auxerre ! Le mieux pour se débarrasser de son masque c'est encore sa poubelle personnelle, ou bien une poubelle publique, dans les déchets classiques. Pour le ramener jusqu'à chez soi on prévoit une petite poche ou un petit contenant hermétique à glisser dans son sac. Enfin, le port du masque est un complément mais ne se substitue pas aux gestes barrières qu'il faut continuer de respecter.
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