100 ans après, les échos de la révolution russe au Pays Basque
Les 10 jours qui ébranlèrent le monde sont encore vifs dans la mémoires des descendants des Russes blancs à Biarritz. Avec une messe ce samedi à la mémoire des défunts.

Octobre rouge. La prise du palais d'hiver de Pétrograd/St Pétersbourg c'était dans la nuit du 25 octobre 1917. Evénement qui a marqué le monde tout au long du XXe siècle, Pays Basque compris. En particulier Biarritz, lieu de villégiature de l'aristocratie tsariste depuis la fin du XIXe siècle.

La cité balnéaire sera aussi un lieu de refuge des Russes blancs, l'église orthodoxe de Biarritz en témoigne aujourd'hui encore. Même s'ils ne sont plus que quelques descendants de ces Russes blancs,sur la soixantaine de fidèles orthodoxes, comme Serge Cheloudtchenko. Marguillier, il est chargé de l'entretien de l'église biarrotte.
Témoignage intégral de l'incroyable histoire familiale de Serge Cheloudtchenko bouleversée par la Révolution bolchévique
Témoignage de Serge Cheloudtchenko
Son père a quitté l'URSS dans les années 20, sa mère était à Biarritz la fille du cuisinier d'une famille de la noblesse russe Poliakov.
Mon papa n'aimait pas en parler, c'était un drame" (Serge Cheloudtchenko)

Ma mère m'a dit qu'ils avaient voulu revenir en Russie, mais on leur a déconseillé, momentanément" (Serge Cheloudtchenko)

Une mémoire de la révolution bolchévique toujours vivante au sein de l'église orthodoxe de Biarritz. Avec la célébration ce samedi 28 octobre d'une messe en mémoire des défunts, notamment ceux de la révolution soviétique, ou encore celle qui a lieu chaque mois de juillet pour l'exécution de la famille impériale, du tsar Nicolas II.

Des Russes qui sont de retour à Biarritz ces dernières années. En revanche, il n'est pas question pour l'église orthodoxe de revenir sous le giron de Moscou, en dépit de la chute de l'URSS. A la différence de celle de Nice, la communauté orthodoxe basque reste rattachée au patriarcat de Constantinople, qui les abrite depuis les années 30. Un débat qui agite toujours les églises orthodoxes russes de France. La Russie poutinienne n'a pas l'air, pour l'heure, de les séduire.