28 sols pollués surveillés en Vaucluse sous des écoles, des friches ou des terrains de jeux

La préfecture met à jour la liste des sols pollués en Vaucluse. Le code de l'urbanisme rend obligatoire d'établir cette liste car elle permet de surveiller le nettoyage de la pollution et d'envisager ou non l'installation d'autres activités. Ce sont souvent d'anciennes usines ou dépôts de produits chimiques qui ont souillé le sol. 28 sites sont sous surveillance dans 15 communes de Vaucluse. La liste de la préfecture permet de remonter le temps pour informer les futurs acheteurs ou aménageurs. 

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Sous-sol du collège ou cours d'eau pollué

Ces pollutions retracent l'histoire industrielle du Vaucluse. Il y avait une usine de garancine en centre ville à Avignon. Le sous sol du groupe scolaire Saint Jean Baptiste de la Salle contient encore des solvants. Aucun risque pour les élèves mais la préfecture a noté des anomalies qui pourraient empêcher de faire des travaux. 

A Bédarrides c'est l'ancienne usine de pâtes Cocorico qui est polluée. Un acte de malveillance avait ouvert les vannes de fioul dans les années 70 puis un transformateur a fuit : pollution au pyralène. L'usine est propriété de la commune mais il faut des travaux avant toute ré-installation. 

A Piolenc, l'ancienne usine des accumulateurs Clément avait une fonderie de plomb pour produire 150.000 batteries par an. Les bassins sont saturés, un cours d'eau est pollué au plomb. Le site est fermé. De nouvelles enquêtes doivent déterminer précisément l'ampleur des pollutions.

Jardin d'enfants souillé en profondeur ou arsenic sous les douilles

Aujourd'hui c'est un jardin au pied du Palais des Papes à Avignon mais les enfants jouent sur les remblais de deux fourneaux de la fonderie du début du XIXe siecle. En profondeur, le sol contient du mercure et du plomb. 

À Cheval Blanc, les douilles d'un ancien stand de tir ont laissé de l'arsenic et surtout du plomb dans le sol, 4 grammes par kilo de terre. La préfecture oblige de nettoyer le sol avant de construire. 

À Entraigues-sur-la-Sorgue, la préfecture a refusé la vente de Vital, l'ancienne usine d'engrais. Des nitrates et des sulfates pourraient fuir dans les cours d'eau souterrains. 

À Loriol-du-Comtat, les feux d'artifice Ruggierri puis Lacroix sont partis depuis plus de 15 ans mais il reste dans le sol du cuivre, de l'aluminium, de l'antimoine et du baryum, deux poisons qui se dissolvent dans l'eau. Un nettoyage a été effectué mais la préfecture garde le site sous surveillance. 

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