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À Avignon, plus de 150 personnes manifestent contre les violences faites aux femmes
À quelques jours de la journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, l'association Osez le féminise a organisé ce samedi 21 novembre une manifestation à Avignon. Près de 150 personnes y ont participé.

Les manifestants s'étaient donnés rendez-vous devant le commissariat d'Avignon ce samedi 21 novembre. Environ 150 personnes ont répondu à l'appel d’Osez le féminise. L'association organisait une marche contre les violences faites aux femmes avant la journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes le 25 novembre prochain.
Alors que le cortège prend la direction du tribunal judiciaire, des dizaines de prénoms de femmes sont rappelés au micro. Elles ont toutes été tuées en 2020 par leur compagnon ou ex conjoint. Toutes victimes de violences. Leurs noms sont imprimés sur des feuilles plastifiées, accrochées au fur et à mesure aux arbres qui bordent la ligne de tramway. Après leurs prénoms, leur âge et une phrase courte pour expliquer ce qu'il leur est arrivé.
Céline, 38 ans, a succombé à ses blessures après avoir été battue et étranglée par son compagnon. Séverine, 32 ans, retrouvée morte près de son compagnon qui avait refusé d'ouvrir la porte au voisin inquiet.
**"C'est bouleversant,**confine Fanny, une des manifestantes. Tout à l'heure, on parlait d'un conjoint qui avait tué sa femme alors qu'il avait déjà tué son ex-compagne. On se demande comment s'est possible. C'est profondément choquant."
La réponse des politiques n'est pas suffisante pour de nombreuses manifestantes. "Ça n'avance pas, ça a même tendance à reculer, notamment avec des baisses de subventions pour des associations", constate Julia, qui travaille au centre d'information sur les droits des femmes et de la famille.
Éduquer pour prévenir les violences
Comment mettre fin à ces violences ? En éduquant les enfants, dès la maternelle. "Les lois existent, comme celle de 2001 sur l'éducation à la sexualité et à la vie affective. Il faudrait juste les respecter", rappelle Maud Fontanel, animatrice au Planning familial de Vaucluse.
Dans les écoles, les collèges et les lycées, la loi impose trois cours annuels sur le sujet. "Dans la réalité, si nous voyons les élèves une fois dans leur scolarité, c'est déjà pas mal, regrette Maud Fontanel. Avec ces cours, nous pourrions faire de la prévention aux violences faites aux femmes, aux inégalités hommes-femmes. L'éducation, la prévention, c'est la base !"
Des violences accentuées par le confinement
Les violences psychologiques et physiques ont aussi augmenté pendant le confinement. Les femmes ont aussi subies des violences économiques. Employées à des postes précaires, les premiers impactés par la crise, elles sont nombreuses à se retrouver au chômage. La manifestation s'est terminée devant le tribunal judiciaire d'Avignon, pour dénoncer les manques de la Justice dans la lutte contre toutes ces violences.
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