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Champignelles : des séniors ont décidé de se laisser tenter par la vie en colocation

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Pour vivre leurs dernières années, loin de la solitude et avec une aide au quotidien, sept séniors ont choisi de vivre en colocation au sein des Maisons Âges et Vies à Champignelles (Yonne).

Les 7 résidents partagent chaque jour leur repas. Les 7 résidents partagent chaque jour leur repas.
Les 7 résidents partagent chaque jour leur repas. © Radio France - Virginie Vandeville

Tout est fait pour que ces habitants se sentent comme chez eux. Depuis le 20 juillet, les maisons Âges et Vie à Champignelles (Yonne) accueillent des personnes âgées en colocation. Il s'agit de la seule alternative présente dans l'Yonne, aux Ehpad, à condition d'être semi-autonome. Ces maisons ont tout l'air d'une vraie. Lorsqu'on franchit le pas de la porte, on y découvre un salon, une cuisine, une grande tablée et tout autour des séniors. Il ne s'agit pas d'une réunion d'anciens, mais bel et bien d'une colocation de personnes âgées. Ces dernières y vivent tout au long de l'année avec une subtilité**, la présence de jour comme de nuit d'auxiliaire de vie**.

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Les 7 résidents partagent une cuisine. © Radio France - Virginie Vandeville
Les résidents disposent d'un salon commun que chacun peut décorer. © Radio France - Virginie Vandeville

"On les accompagne au quotidien. On peut les aider à prendre une douche, à les lever, à les aider à manger. Je suis un peu leur maman", sourit Sylvie. "Ce sont des gens qui sont semi-autonomes car nous ne sommes pas une structure médicale. Ici, ils sont aidés mais viennent rompre avec la solitude", précise de son côté Alexia Blanchard, la responsable de la structure. 

Une aide essentielle pour beaucoup d'entre eux comme Mauricette qui ne peut plus se servir d'une de ses mains. Mais hors de question de laisser les auxiliaires tout faire. À l'heure du repas, ce sont donc les résidents qui mettent la table, la débarrassent. "Hier, Michel nous a même cuisiné un bon bœuf bourguignon. Ils sont libres de faire ce qu'ils veulent. Ils sont chez eux", ajoute Sylvie, l'une des trois auxiliaires de vie.

"Ce n'est pas un mouroir, on vit encore ici"

"On se voit tous les jours donc des fois, il y a quelques frictions mais c'est un peu comme une famille", assure Mauricette. Les vannes fusent d'ailleurs à table, entre deux bouchées de lasagnes maison. "Oh, j'aimerais que Michel s'en aille, c'est un enquiquineur", ironise Jacqueline, une résidente. La vie en colocation, Michel avait quelques réserves à son arrivée. "Après tant d'années de solitude, j'avais un peu d'appréhension mais en fait c'est bien mieux. Et puis ici, ce n'est pas un mouroir, on vit encore ici", assure le septuagénaire.

Et de la vie, Jacqueline en a !  "J'ai tout ramené de chez moi ici : mon lit, mon chevet, j'ai même acheté un fauteuil. Et je vais y ajouter des photos de mes petits enfants". Si les 7 résidents partagent la cuisine ou encore le salon, chacun dispose d'un studio de 30 mètres carrés qu'ils peuvent personnaliser à leur guise. 

Le studio de Jacqueline. Chacun des studios disposent également d'une salle de bain. © Radio France - Virginie Vandeville
Le studio d'un autre résident. Chacun dispose d'une porte privative pour quitter les lieux. © Radio France - Virginie Vandeville

"Mais moi je mène ma vie. Demain je sors, après demain aussi. J'ai deux restaurants de programmé. Et puis je vais encore entretenir les plantes de mon ancienne maison que je n'ai pas encore vendue, qui se trouve à 800 mètres de là", ajoute l'énergique Jacqueline. Une liberté qui rassure les enfants des résidents comme Viviane. "J'avais dû placer ma maman dans un Ehpad. Mais elle pleurait tous les jours, elle voulait partir. Elle perd la mémoire et je pense que ce n'était pas une structure qui était adaptée à ses difficultés. Ici, je la sens bien.  C'est vraiment un poids en moins pour moi de la savoir bien. C'est que j'ai fait mon devoir.  Elle peut vivre agréablement ses dernières années", assure la jeune femme. 

Un coût presque égal à un placement en Ehpad

Viviane assure qu'elle paie deux cents euros de plus que ce qu'elle payait pour un placement en Ehpad. "Il y a des multiples aides qui existe mais en moyenne, une place dans nos maisons coûte 2200 euros par mois. C'est à peu près pareil que pour un Ehpad, voir moins cher que certains", affirme Alexia Blanchard, la responsable de la structure. Les deux maisons installées ne sont pas encore totalement occupées. Il reste d'ailleurs encore neuf chambres de disponible.

L'une des deux maisons d'Ages et Vies, où vivent les séniors. © Radio France - Virginie Vandeville

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