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Dijon : la Covid-19 souffle un coup de froid sur les bars de nuit

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Comment se retrouver et garder une ambiance chaleureuse en temps de coronavirus. À Dijon, les bars tentent de trouver la bonne solution. L'un d'entre eux, le BamJam préfère baisser son rideau dans l'espoir de jours meilleurs.

Le BamJam, un lieu connu des noctambules, préfère baisser le rideau jusqu'à nouvel ordre Le BamJam, un lieu connu des noctambules, préfère baisser le rideau jusqu'à nouvel ordre
Le BamJam, un lieu connu des noctambules, préfère baisser le rideau jusqu'à nouvel ordre © Radio France - Olivier Estran

Un coup de pression sur les bars de Dijon. Dans la nuit de vendredi à samedi dernier, une trentaine de bars ont reçu la visite de la police nationale. C'est ce que nous assurent plusieurs patrons d’établissements et leur syndicat, l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (UMIH).

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À chaque fois, une descente d'une dizaine de fonctionnaires de police pour s'assurer que le port du masque et les distances sociales sont bien respectées. On ne sait pas encore si des sanctions seront prises, ou s'il s'agit juste d'un avertissement , mais tout cela jette un froid dans le monde de la nuit, ou ce qu'il en reste, en ces temps de Covid-19. Dans le quartier des Antiquaires, le BamJam, un bar bien connu des noctambules dijonnais vient de décider de baisser son rideau . Une fermeture temporaire voulue par les co-gérants, le temps de laisser passer l'orage.  

Chloé Grapotte et Aurélien Schmit, co-gérants du BamJam préfèrent fermer, un temps, leur bar
Chloé Grapotte et Aurélien Schmit, co-gérants du BamJam préfèrent fermer, un temps, leur bar © Radio France - Olivier Estran

"C'est pas l'ambiance que l'on veut, empêcher les gens de se divertir, c'est pas la raison pour laquelle on a acheté un bar", déclare Aurélien Schmit, co-gérant du bar. "Je préfère dire on arrête, et on reviendra quand on pourra faire ce que représente pour nous vraiment le BamJam. C'est risqué financièrement, mais je ne veux pas changer parce qu'on nous a dit qu'il fallait qu'on change. On est pas qu'une entreprise, on est aussi là pour que les gens se rencontrent, se divertissent. Il faudrait que le gouvernement le comprenne, on est pas des pestiférés."

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"La répression est assez violente, commente Germain un habitué ce bar. J’étais là quand la police est arrivée et c'est assez impressionnant de voir débarquer une dizaine de personnes ennuyer des gens qui font vivre le monde de la nuit et qui font leur métier" "Moi je me pose la question, pourra-t-on encore aller en terrasse le jour ?" s'interroge son comparse Baptiste. "Ça compte beaucoup. J’espère que ces endroits du quotidien ne vont pas fermer."

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Partout les bars tentent de s'adapter. Au Brighton, le bar voisin du BamJam, le patron a renoncé à organiser ses concerts de jazz et tient grâce à la restauration le midi. "Mais on a perdu 30 à 40 % de la clientèle" confie Patrice Maire.

"Quand pourra-t-on respirer ?" - Romain, patron de bar 

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Faut-il fermer la porte de nos bars pour freiner l'épidémie ? Romain Lochen tient la buvette des Halles de Dijon. Son bar est en plein milieu de ce lieu très fréquenté.  Impossible de faire respecter les distances sociales, alors, la mort dans l'âme, il reste sans activités. "Moi j'ai un établissement fermé depuis six mois, et je ne vois pas comment on pourrait le rouvrir" explique-t-il. "On est dans un trou noir sans perspectives. On sait que les gens ont envie de se retrouver et faire la fête. C'est tout le problème avec la distanciation. |A quel moment peut-on respirer ? Il nous manque un bol d'air, et quand on habite en ville porter le masque toute la journée, c'est très très dur."

Pour la troisième fois en six mois, ce patron de bar a du déposer un "dossier de prêt garanti par l'état" pour payer ses charges. Cette avance lui permet de tenir, mais il faudra la rembourser d'ici un an... et on ne sait pas encore à quel taux.

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