A Guéret, un lieu d'accueil et d'écoute pour les familles de détenus
La maison des familles, à Guéret accueille les proches des détenus de la maison d'arrêt. Avant le parloir, parents ou conjoints peuvent y trouver une place au chaud et une oreille attentive.

Dans cette petite salle, située à deux pas de l'entrée de la prison, quelques chaises, des magazines, des brochures sur "Comment parler de la prison aux enfants", et des casiers. Ici, à la maison des familles de Guéret, les proches peuvent venir y déposer leurs affaires avant d'entrer dans la maison d'arrêt. Tenue par une dizaine de bénévoles de l'"l'association culturelle sportive et familiale de la maison d'arrêt de guéret", elle offre aussi un petit moment de chaleur et de discussion, pour accompagner les parents, conjoints et enfants à passer l'épreuve de l'incarcération.
Depuis 2006, l'association gère ce petit local, à destination des familles, "pour leur permettre de se mettre à l'aise en attendant le parloir, car il faut attendre d'être appelé par la détention", explique sa présidente, Sylvie Poli. "Ça permet aussi d'être à l'abri des regards, les personnes préfèrent souvent être discrètes." Surtout que jusqu'à la création de la maison des familles, les visiteurs devaient patienter à la vue de tous, devant les portes de la maison d'arrêt.
Un lieu d'écoute et d'échange
Mais plus qu'un simple local, c'est aussi l'occasion d'y trouver une tasse de café, un biscuit, et une écoute de la part des bénévoles. "De plus en plus on relaye les informations sur des questions juridiques et sociales, car pour ceux qui sont en détention, c'est difficile de trouver un ce temps pour s'informer", poursuit Sylvie Poli.

Colette est bénévole depuis deux ans à la maison des familles : plusieurs fois par mois, elle vient dans cette petite salle accueillir les proches des détenus. "Il y a des personnes qui racontent d'où elles viennent, de la personne qu'ils viennent voir", détaille la retraitée. Parfois, pourtant, les bouches restent fermées. A la maison des familles, les proches peuvent très bien ne venir que pour se réchauffer quelques minutes, le maître mot, c'est la discrétion. "On n'a a pas de question à poser", continue Colette. "On peut quelques fois donner quelques informations, sur le premier parloir par exemple. C'est très stressant, alors on renseigne sur où on passe, qu'est-ce qu'il faut emporter, mais cela reste léger."
on n'est pas jugés, ça fait plaisir.
Marie Rose se rend régulièrement dans le petit local à la porte bleue depuis l'incarcération de son compagnon, en septembre. Dès sa première visite au parloir, elle en a poussé la porte. "C'est très chaleureux, on discute de tout et de rien. Quand j'arrive, je suis bien contente de trouver un petit endroit où prendre un petit café", raconte celle qui doit faire 60 kilomètres pour rendre visite à son conjoint. "C'est vraiment agréable, on n'est pas jugés, ça fait plaisir."

La maison des familles est ouverte tous les jours de parloir, les lundi, mercredi et vendredi après-midi, et fonctionne grâce à l'engagement des bénévoles. Si vous souhaitez vous investir, vous pouvez vous y rendre, les jours d'ouverture.