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À Joux-la-Ville, le studio d'accueil des détenus en permission et des familles en sursis
À Joux-la-Ville, l'avenir du studio mis à la disposition des détenus en permission et des familles est plus qu'incertain aujourd'hui. En effet, les trois sœurs qui s'en occupent depuis dix ans pour le compte de l'association La Halte partent à la mi-septembre. Aucun successeur ne s'est manifesté.

Le studio d'accueil des familles et de permission pour les détenus va-t-il disparaître à Joux-la-Ville (Yonne) ? La question se pose, alors que les trois sœurs chargées de sa gestion, pour le compte de l'association La Halte, sont sur le départ. Leur communauté, basée dans le Maine-et-Loire, les a effectivement rappelées, après une dizaine d'années de service dans l'Yonne. "Cela laisse un peu de tristesse", confie Simone Lemercier, l'une des trois sœurs, âgée de 84 ans. "Nous avons rencontré des personnes sympathiques, avec qui nous avons pu partager".
Pas de successeur aujourd'hui
Simone est d'autant plus affectée que la place laissée par les trois sœurs risque bien de rester vacante. A ce jour, aucun candidat ne s'est manifesté pour reprendre la gestion du studio d'accueil, ni même du presbytère à côté. Pourtant, le diocèse, propriétaire des lieux, a publié des annonces dans la presse catholique. "On est en recherche", résume le curé Yvan Roulier, basé à Avallon.
Difficile de trouver un successeur, admet la présidente de l'association La Halte, Danielle Lopes. Notamment en raison d'un certain nombre de contraintes à prendre en compte. "Il faut accueillir les détenus permissionnaires et leur famille, récupérer le prix des nuitées ou encore faire en sorte que le règlement intérieur du studio soit effectif."
Même un hôtel pas cher dans la région, ce n'est pas à ce prix-là " Josette Vilaine, de l'association nationale des visiteurs de prison
En tout cas, si le studio doit fermer dans les semaines à venir, les conséquences sociales pour les détenus et les familles risquent d'être dramatiques, selon Josette Vilaine, présidente de la section locale de l'association nationale des visiteurs de prison dans l'Yonne. "D'une part, c'est fréquenté par les familles qui viennent de très loin. Cet appartement leur permet de se poser avant d'aller au parloir. Et d'autre part cela affecte aussi les personnes détenues qui étaient permissionnaires et qui n'avaient pas de lieu pour rencontrer leur famille. C'est bénéfique pour un détenu avant une sortie de prison. Parce qu'on sait très bien qu'une sortie sèche, sans permission au préalable, pose problème avec des récidives."
Le prix de 15 euros la nuitée défie aussi toute concurrence, en particulier face aux hôtels de la région. Et cela permet aux familles, même les plus éloignées, de maintenir le lien avec leur proche incarcéré.
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