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À la recherche des trésors enfouis dans le Rhône à Arles

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Ce mercredi à Arles, des plongeurs de la gendarmerie nationale et des archéologues ont inspecté les profondeurs du Rhône, à la recherche de trésors enfouis. Un exercice périlleux pour découvrir au fond du fleuve des vestiges de la cité antique.

Les plongeurs de la gendarmerie en observation aux côtés des archéologues. Les plongeurs de la gendarmerie en observation aux côtés des archéologues.
Les plongeurs de la gendarmerie en observation aux côtés des archéologues. © Radio France - Paul Tilliez

Le plus grand musée d'Arles, c'est le Rhône. Au fond du fleuve de la cité antique reposent des trésors que le temps, l'érosion et parfois les hommes révèlent. Ce mercredi, des plongeurs de la gendarmerie nationale et des archéologues du DRASSM (Département des Recherches Archéologiques Subaquatiques et Sous-marines) sont partis à la chasse, à 16 mètres de profondeur. 

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Pour les archéologues, l'objectif est de faire un premier repérage du site, comme un diagnostic avant une opération chirurgicale. Il faut également aiguiller les gendarmes, qui pourront ensuite, au besoin, assurer la sécurité des lieux face à d'éventuels pillards, de plus en plus nombreux à Arles. 

Le lieutenant Puccini de la gendarmerie nationale, en tenue avant de s'enfoncer dans les eaux du Rhône à 13°C.
Le lieutenant Puccini de la gendarmerie nationale, en tenue avant de s'enfoncer dans les eaux du Rhône à 13°C. © Radio France - Paul Tilliez

Les conditions de plongée sont difficiles : les eaux troubles, agitées par les courants, ne permettent pas aux plongeurs de voir à plus de 50 centimètres devant eux. Équipés de puissants projecteurs, ces hommes-grenouilles s'enfoncent dans l'eau verdâtre du Rhône. Environ une heure plus tard, ils ressortent, bredouilles.

Pas de buste de Jules César, de coffres remplis d'or, ni d'épave de bateau : "On a vu des bouts de carrelage qui en fait s'avèrent être des plaques en bronze, une amphore, une ancre absolument magnifique" détaille Sébastien Puccini, lieutenant de la gendarmerie nationale. "Mais je pense que je suis passé à côté de plein de choses importantes, des choses que seul un expert peut voir" sourit-il, perplexe.

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Yves Billaud, ingénieur de recherche au DRASSM et responsable des opérations, ne s'arrête pas sur les objets, mais sur ce qu'ils racontent. "Ce qui a attiré mon attention durant cette plongée ? Un bout de bois. Est-ce qu'il est taillé ? Est-ce que ça peut être un élément de bateau ? Ou un bout de bois transporté sur un bateau ? Ce genre de questions qui peuvent permettre ensuite de comprendre le reste du site."

Pendant encore dix jours, les plongeurs vont continuer l'inspection de ce site, avant de procéder, ou non, à des prélèvements des objets découverts au fond de l'eau. 

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