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A Montreuil, mobilisation pour éviter l'expulsion des travailleurs migrants du foyer Bara
Plus d'un mois après la réquisition de locaux vides par le maire de Montreuil, le délai fixé par la justice a expiré : les travailleurs migrants du foyer Bara, qui occupent ces bureaux risquent une expulsion. Ce mercredi matin, habitants et élus sont venus les soutenir.

Une centaine de personnes se sont rassemblées ce mercredi matin : habitants, élus mais aussi résidents du foyer Bara, de Montreuil, en Seine-Saint-Denis, devant les locaux vides de l'AFPA, qu'ils occupent depuis plus d'un mois, après la réquisition décidée par le maire (PCF) Patrice Bessac . Une réquisition jugée illégale par le tribunal administratif qui a ordonné l'évacuation sous huit jours , délai qui expirait ce mardi. Ce mercredi, le rassemblement visait donc à empêcher toute évacuation.
Six élus passent la nuit aux côtés des résidents
"On a dormi ici" raconte Gaylord Le Chequer, adjoint au maire en charge du logement et de l'urbanisme, ce mercredi matin, qui a effectivement passé la nuit dans les locaux de l'AFPA, en compagnie de cinq autres élus : "l'objectif c'était de veiller pour, on l'espère, qu'il n'y ait pas les forces de l'ordre : ce matin c'est toujours cela de gagné".
Les policiers sont absents, l'évacuation n'aura pas lieu pour l'instant. "Si jamais les forces de l'ordre venaient pour les expulser, on résistera, car Montreuil est une ville de solidarité et l'a toujours été" explique pour sa part Elisabeth Bunio, ancienne élue, habitante de Montreuil, qui sert le café pendant le rassemblement, débuté à 5 heures.
Les travailleurs migrants refusent de retourner dans l'ancien foyer
Ce mercredi, les résidents attendent aussi une autre décision du tribunal administratif de Paris : le préfet conteste l'arrêté du maire qui rend inhabitable le foyer Bara, insalubre. S'il est annulé par la justice, cela pourrait signifier une possibilité de retour pour les plus de 200 résidents qui l'ont quitté pour les locaux de l'AFPA.
Tous s'y refusent. "Ici on se sent bien, il est hors de question qu'on retourne à Bara : ce foyer est inhabitable depuis des années et des années" estime Toumani Traoré, représentant de l'association des résidents.
Selon un protocole signé par l'Etat, la ville et le bailleur, le foyer doit être détruit puis reconstruit sur le même site . Des travaux qui pourraient durer trois ans. La mairie estime que les résidents peuvent occuper temporairement les locaux de l'AFPA durant ce chantier et réclame une réouverture des discussions avec la préfecture.
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