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A Niort et Poitiers, des marches pour dire stop aux violences faites aux femmes

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Le collectif #Noustoutes organise des marches à Paris et dans une cinquantaine de villes dont Niort et Poitiers ce samedi 24 novembre. Pour dire stop aux violences sexuelles et sexistes envers les femmes.

Cécile Malfray, co-présidente du planning familial des Deux-Sèvres participera à la marche à Paris. Marie Mazaudou, animatrice de la structure sera à Niort
Cécile Malfray, co-présidente du planning familial des Deux-Sèvres participera à la marche à Paris. Marie Mazaudou, animatrice de la structure sera à Niort © Radio France - Noémie Guillotin

Leur couleur n'est pas le jaune mais le violet. Ce samedi 24 novembre, des défilés sont organisés à Paris et dans une cinquantaine de villes de France dont Niort et Poitiers contre les violences faites aux femmes. A Poitiers, la marche partira des Couronneries à 11h. A Niort, de la place des Halles à 14h.

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A l'origine de cette mobilisation, le mouvement féministe #Noustoutes, qui se présente comme "citoyen" et est appuyé par plusieurs associations de lutte contre les violences sexuelles et sexistes. Il est aussi soutenu par des personnalités comme Karine Viard ou Catherine Ringer et plus de 400 femmes journalistes.Un an après #Metoo, et six semaines après une première mobilisation d'un millier de femmes réunies à Paris autour de la comédienne Muriel Robin, sa volonté est de "passer du témoignage à l'action".

Six femmes tuées par des violences conjugales à Niort cette année d'après le planning familial

Une mobilisation qui tombe en plein mouvement des gilets jaunes, ce n'est pas l'idéal reconnaît Marie Mazaudou, animatrice au planning familial des Deux-Sèvres. "Des participants ont prévu de venir à vélo pour pouvoir être là. Il faut garder la motivation. Les manifestations cohabiteront, on ne va pas être sur les mêmes secteurs".

Des marches nécessaires poursuit la jeune femme. Malgré #Metoo et la libération de la parole "il n'y a pas beaucoup d'évolutions sur les chiffres des violences faites aux femmes. Par exemple, cette année on est à 128 femmes tuées sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint en France. L'année dernière c'était 122. Et à Niort ce sont six victimes cette année".

"Pas d'engagements forts ni de politique publique ambitieuse"

Cécile Malfray, co-présidente du planning familial dans les Deux-Sèvres regrette que #Metoo n'ait pas été suivi "d'engagements forts, de politique publique ambitieuse. Pour nous, il faudrait sensibiliser davantage les jeunes déjà sur le vivre-ensemble, le respect de l'autre, la notion de consentements mais aussi les professionnels - dans la santé, la police, la gendarmerie, la justice - pour qu'ils soient plus outillés pour reconnaître la parole, la légitimer et accompagner correctement les femmes victimes".

A Poitiers, un collectif précurseur en 2012

Alors qu'à Poitiers, le rendez-vous est fixé à 11h devant le U express des Couronneries pour un défilé festif "Nous toutes" contre les violences faites aux femmes", retour sur cette initiative du 8 mars 2012 à Poitiers. A l'époque, bien avant le phénomène #metoo, et bien avant les débats sur le harcèlement de rue, un collectif de femmes appelle les poitevines à "reprendre la rue"

L'appel de 2012 à Poitiers
L'appel de 2012 à Poitiers © Radio France - Isabelle Rivière

Leur affiche fait mouche. On y voit une ménagère géante au dessus de la ville. Ses bigoudis et son tablier tranchant clairement avec son attitude déterminer. Pas question pour elle de raser les murs. Sophie Le Mô du collectif du 8 mars de Poitiers revient sur cette initiative novatrice pour l'époque. 

Interview à écouter prochainement ici

Sophie Le Mô du collectif poitevin du 8 mars
Sophie Le Mô du collectif poitevin du 8 mars © Radio France - Isabelle Rivière
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