À Perpignan, ce bracelet va changer la vie des femmes victimes de violences conjugales

Un bracelet en plastique, discret, de couleur neutre, qui pourrait sauver des vies. En ce 25 novembre, journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, un partenariat de grande ampleur a été signé à la préfecture des Pyrénées-Orientales : onze acteurs ont signé une convention, ils s'engagent à déployer le bracelet connecté d'appel d'urgence App-elles. Relié à une application, il suffit de le presser quelques secondes, et des contacts préenregistrés reçoivent une alerte. Le bracelet, grâce à des petits micros, enregistre tout ce qu'il se passe. En cas de grand danger, les contacts peuvent donc eux-mêmes alerter les secours. 

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"Le simple fait de le posséder, elles ont pu reprendre une vie sociale" - Karine Cheuvet-Teulière, directrice de l'association France Victime 66

Un dispositif expérimenté par l'association France Victime 66 depuis 2019. Une soixantaine de femmes battues ont reçu ce bracelet gratuitement, avec des effets positifs selon Karine Chauvet-Teulière, directrice de l'association : "On a des personnes qui n'ont jamais utilisé le dispositif, mais le simple fait de le posséder, elles ont pu reprendre une vie sociale, parce qu'elles savaient qu'à tout moment, elles pouvaient activer ce bouton." Ce bracelet s'inscrit dans un accompagnement complet des victimes, avec un suivi psychologique régulier et une aide juridique. "C'est un vrai complément pour améliorer l'accompagnement des femmes", souligne Karine Chauvet-Teulière. 

Des enregistrements qui peuvent servir de preuves 

Un dispositif qui, pour être le plus efficace, doit être intégré par la justice. Justement, les enregistrements audios faits par le bracelet peuvent maintenant servir de preuves en cas de dépôt de plainte ou d'enquête dans des affaires de violences conjugales_. "Ce dispositif vient s'insérer dans tous les outils mis en place par le gouvernement : le téléphone grave danger, le bracelet anti-rapprochement, mais également les dispositifs que nous avons mis en place avec une cellule d'échange d'informations, pour pouvoir individualiser les réponses en fonction des situations que rencontrent les femmes victimes"_, détaille le procureur de la République de Perpignan, Jean-David Cavaillé. 

Désormais, ce dispositif est donc accessible à toutes les femmes qui se sentent concernées, elles peuvent se rendre dans les locaux de France Victime 66, situés au 28, avenue du Général de Gaulle, à Perpignan, près de la gare.