À Perpignan, l'association Bouge Toit craint "une explosion des expulsions locatives" dans quelques mois
Une trentaine de personnes ont défilé dans les rues du centre de Perpignan, ce samedi, pour le droit au logement. À cause de la crise sanitaire, les associations craignent que le nombre d'expulsions locatives explose dans les prochains mois.
"Voir des gens dans la rue, c'est insupportable", résume une manifestante. Les slogans sont criés dans le centre-ville, ce samedi après-midi à Perpignan. Une trentaine de personnes défilent pour le droit au logement, pancartes et banderoles à la main. "Voir des gens dans la rue, c'est d'autant plus insupportable en temps de pandémie." Le coronavirus fait craindre aux associations une flambée des expulsions locatives dans quelques mois, la précarité s'aggravant. La fin de la trêve hivernale est repoussée au 1er juin. "On s'attend à une explosion des expulsions partout", soulignent les manifestants.
15% de logements vacants à Perpignan
Les associations s'appuient notamment sur ces chiffres, datant de quelques années. Selon l'Insee, 10.000 logements perpignanais sont inoccupés. Les logements sont considérés comme vacants lorsqu'ils sont vides depuis au moins deux ans et s'ils ne sont pas en vente. "Si la taxe sur les logements vacants avaient été mise en place à Perpignan depuis plusieurs années, regrette une manifestante, peut-être qu'on n'en serait pas là aujourd'hui."