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À Romainville, des agents du service jeunesse sont formés à la lutte contre les théories du complot

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À Romainville, en Seine-Saint-Denis, les agents municipaux peuvent suivre, depuis septembre, des formations pour apprendre à lutter contre les théories du complot.

Manuel Andrade Gomes, référent jeunesse à la ville de Romainville, a suivi une formation en septembre 2020 sur la lutte contre les théories du complot Manuel Andrade Gomes, référent jeunesse à la ville de Romainville, a suivi une formation en septembre 2020 sur la lutte contre les théories du complot
Manuel Andrade Gomes, référent jeunesse à la ville de Romainville, a suivi une formation en septembre 2020 sur la lutte contre les théories du complot © Radio France - Hajera Mohammad

Alors que l'attentat de Conflans-Saint-Honorine remet en lumière les conséquences dramatiques que peuvent avoir les fausses informations relayées sur les réseaux sociaux, certaines initiatives autour de l'éducation aux médias ont le mérite d'exister pour lutter contre ces dérives. À Romainville, en Seine-Saint-Denis, plusieurs agents municipaux seront formés à la lutte contre les théories du complot dès le mois prochain.

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Info ou intox ?

En septembre dernier, déjà, plusieurs agents de la ville ont pu suivre une première semaine de formation avec le programme des "Veilleurs de l'info", proposé par la Ligue de l'enseignement. Parmi les premiers agents formés, Manuel Andrade Gomes, référent jeunesse à l'Espace Marcel Cachin, un centre social qui accueille plusieurs jeunes. Ce qui intéressant dans cette formation, selon lui, c'est "la palette d'outils" mise à disposition : "des jeux, des puzzles, des exemples concrets... c'est tout de suite plus ludique". "On a même dû fabriquer nous-mêmes une fake news avec des images et des textes et on devait convaincre les autres participants que l'info était vraie", raconte-il. Une manière de comprendre la mécanique de fabrication d'une fausse information. "J'ai réussi à en convaincre certains ! Si c'est aussi facile avec des adultes, alors ça l'est encore plus avec des jeunes". La semaine prochaine, il pourra ainsi animer un atelier sur cette thématique.

Tik Tok, Snapchat, Facebook...

À l'Espace Marcel Cachin, certains adolescents sont venus profiter de l'espace multimédia pour réviser pendant leurs vacances scolaires. Anissa, 11 ans, est abonnée à Tik Tok et Snapchat, les deux réseaux sociaux les plus en vue, aujourd'hui, chez les jeunes. Elle est totalement consciente que tout ce qu'elle voit sur ces plateformes ou ailleurs sur le web, n'est pas forcément vrai mais elle l'avoue : "C'est compliqué parfois de savoir ce qui est vrai ou pas, je cherche sur Google mais c'est pas toujours facile". Quand on lui demande si elle sait ce qu'est "un site d'informations", Anissa répond "non". Une théorie du complot ? "Non plus." À l'école, elle n'a jamais reçue de cours d'éducation aux médias.

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Transmettre les bons outils pour repérer les fake news

C'est tout l'enjeu de ces formations : fournir aux agents et pourquoi pas à terme aux parents, les bons outils pour qu'ils puissent ensuite les transmettre aux jeunes pour les aider à sourcer les infos qui circulent sur la toile. "Il y a avait déjà une demande exprimée par les animateurs, par la communauté éducative" sur le sujet, explique François Dechy, le maire (DVG) de Romainville. Après l'attentat de Conflans, l'élu en est convaincu : "On doit poursuivre et amplifier le travail sur la prévention du complotisme, sur l'éducation aux médias et à l'esprit critique"

François Dechy, maire (DVG) de Romainville
François Dechy, maire (DVG) de Romainville © Radio France - Hajera Mohammad
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