Acte 12 des gilets jaunes à Rennes : un nouveau samedi de heurts
Près de 300 gilets jaunes ont défilé dans les rues de Rennes ce samedi 02 février pour l'acte XII de la mobilisation. Une journée de nouveau marquée par des heurts. C'est le troisième samedi où la manifestation dégénère. Des dizaines de vitrines ont été brisées. Cinq personnes ont été interpellées.
Près de 300 personnes ont pour un douzième samedi mis leurs gilets jaunes et défilés dans les rues de Rennes ce samedi 02 février. Le mot d'ordre de la manifestation : dénoncer les violences policières.
Vers 14 heures, les manifestants se sont rejoint place de la République, mêlés à l'autre manifestation du jour, celle contre la loi asile-immigration, qui a réuni 1500 personnes.
Les gilets jaunes ont alors formé un cortège différent, ils ont pris la direction opposée dans un premier temps, avant de rejoindre et suivre la manifestation contre la loi-asile immigration à partir du boulevard de la Liberté.
A la tête des rangs gilets jaunes, une cinquantaine d'individus, cagoulés, prêt à en découdre. Certains gilets jaunes décident alors de partir pour ne pas être associés à eux.
La situation se tend vers 16h00, alors que la manifestation arrive devant la préfecture de région rue Martenot. Les premières poubelles sont brûlées devant le collège Anne de Bretagne, et les forces de l'ordre font usage de gaz lacrymogène pour la première fois de la journée pour disperser la foule.
Trente minutes plus tard, les manifestants rejoignent alors la place de la Mairie, ils sont cette fois une centaine. Certains sont masqués, d'autres portent de gilets jaunes. Pour éviter le scénario du week-end précédent, où des groupes dispersés déambulaient dans les rues du centre-ville, les forces de l'ordre chargent de la rue Le Bastard jusqu'à République. Ils font usage de nombreux tirs de gaz lacrymogène, malgré les badauds encore présents dans les ruelles.
De nombreuses dégradations en centre-ville, plusieurs vitrines détruites
Dans leur fuite, les manifestants brisent les vitrines, souvent d'agence bancaire notamment rue d'Orléans. La préfecture précise également que les vitres de l'Hôtel de Ville ont été dégradées. La devanture de l'agence immobilière Giboire derrière République, elle, est totalement détruite. En tout, une dizaine de vitrines ont été vandalisées, plusieurs distributeurs de billets également, et des inscriptions ont été taguées autour des quais notamment sur la façade du musée des beaux-arts.
Vers 17h30 un nouveau cortège d'une centaine de personnes se reforme boulevard de la Liberté. Ils rejoignent de nouveau la place de la République. Le face à face est encore tendu, notamment après qu'un mineur de 17 ans ait été interpellé. Il aurait jeté des projectiles sur les forces de l'ordre. A 18h00, les gendarmes mobiles essuient des jets de bouteilles, et font une dernière fois usage de gaz lacrymogène, la foule se disperse définitivement.
Au total cinq personnes ont été interpellées. Il n'y a pas de blessés à déplorer ni parmi les manifestants, ni chez les forces de l'ordre mais selon la préfecture, c'est un bilan provisoire.