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Allongement du délai pour pratiquer l'IVG : "on manque de structure et de personnel"
L'Assemblée nationale débat depuis lundi d'une proposition de loi qui défend l'allongement du délai légal de l'IVG de 12 à 14 semaines de grossesse. Un allongement "nécessaire", selon Christine Fenot, conseillère au Planning familial de la Moselle.

La proposition de loi portée par la députée écologiste Albane Gaillot pour allonger le délai légal de l'IVG de 12 à 14 semaines de grossesse en France est examinée en deuxième lecture à l'Assemblée nationale depuis lundi. Le groupe LREM à l'Assemblée s'était engagé à réinscrire le texte à l'ordre du jour, après son rejet par le Sénat en octobre 2020. La proposition de loi devra refaire une navette au Sénat et son adoption avant la fin du quinquennat est incertaine. Mais son objectif est clair : éviter que 1.500 à 2.000 femmes par an - selon le Comité Consultatif National d'Ethique - aillent avorter à l'étranger. Christine Fenot, conseillère au Planning familial de la Moselle, était ce mardi l'invitée de France Bleu Lorraine.
Des avortements à l'étranger, pour celles qui le peuvent
"On se réjouit de cette proposition, face à la difficulté de certaines femmes d'accéder à l'avortement. Actuellement, le délai est un peu court, explique-t-elle, en pointant notamment "un manque de structures et de personnel pratiquant l'IVG". "Parfois, les femmes n'arrivent pas à avoir de rendez-vous tout de suite, sachant qu'on leur demande de nombreux examens, donc parfois, le timing est trop juste. Et c'est là, peut-être, qu'elles vont s'orienter vers l'étranger" où les délais sont parfois un peu plus longs, comme en Espagne, au Royaume-Uni ou en Autriche.
Cela crée une inégalité entre celles qui ont les moyens d'organiser un séjour à l'étranger et celles qui ne le peuvent pas : "ça a un coût, il n'y a pas de prise en charge, il faut s'absenter de son travail, cela peut être très compliqué."
Un acte toujours tabou
De plus, l'IVG est un acte qui "reste malgré tout tabou", ce qui rend la difficulté encore plus grande. Pour tenter d'y remédier, le Planning familial "mène de nombreuses actions, dans des collèges, dans des lycées, auprès de structures qui accueillent des personnes handicapées ou encore primo-arrivantes."
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