Août 1944 : la libération de la Côte d'Azur au jour le jour
A l'occasion du 70e anniversaire du Débarquement en Provence, France Bleu Azur vous fait revivre au jour le jour, à travers des récits historiques et des témoignages, les événements qui ont conduit à la libération des villes azuréennes en 1944. Une chronique proposée par Laure Debeaulieu, Laurent Vareille et Virginie Lorda.

15 août 1944
Pointe de l'Esquillon à Théoule-sur-Mer. Dans la nuit du 14 au 15 août 1944, les ombres des navires alliés approchent du rivage. C'est le deploiment le plus à l'Est du debarquement de Provence qui s'étend jusqu'au Cap Nègre. Nom de code : Dragoon . A Théoule, le détachement qui debarque a un objectif bien précis...
16 août 1944
Le commando de Théoule-sur-Mer, débarqué la veille, tombe dans le piège des mines allemandes. Les représailles ennemies se multiplient et dès le 16 août, la population se terre. Les rues des villes sont désertes. C'est l'état de siège...
17 août 1944
On ne vit pas l'Histoire qui se déroule en direct de la même façon à Nice et du côté de Grasse et Cannes en ce 17 août 1944. Dans les villes de l'Ouest, les Allemands ont instauré un couvre-feu. A Nice, des plages de sorties sont autorisés, trois fois une heure...
18 août 1944
Trois jours après le débarquement, la tête de front des alliés s'etend sur 70 kilometres. Les Azuréens sont partagés : "Un optimisme béat succède à une frayeur intense" , décrit un rapport de police à Cagnes-sur-Mer. Ils sont surtout impatients de voir les alliés arriver et libérer leurs communes...
19 août 1944
Les troupes alliées, debarquées quatre jours plut tôt, n'ont pas prévu de progresser vers l'Est mais au contraire de remonter vers le Nord. Une division de parachutistes progresse vers la Siagne, avec ordre de pas franchir la rivière...
20 août 1944
Pendant que le commando de paras progresse vers Cannes, la Résistance est très présente dans l'arrière pays. Les maquisards sont positionnés en hauteur dans la vallée du Var. C'est le cas au dessus du Broc, au lieu-dit La Clapière. Le Niçois Louis Fiori a alors 19 ans. Ce jeune communiste fait partie des FFI (Force françaises de l'intérieur). Et depuis la veille, il est installé sur un éperon rocheux surplombant le Var. Il raconte l'implication et de l"insouciance de ces très jeunes gens enrôlés dans ce combat pour la libération de leur département.
21 août 1944
Après des escarmouches dans la plaine du Var, le jeune Louis Fiori et un groupe de 130 résistants se déplacent dans le haut pays et contournent Nice par le Nord. Dans la capitale azuréenne, la grève générale et l'insurrection ont été déclarées. Le syndicat CGT a ordonné aux salariés des usines et batiments occupés de cesser le travial et de prendre les armes.
22 août 1944
Les villes de la Côte d'Azur sont libérées les unes après les autres. Ce jour là, c'est le cas de Mandelieu-La Napoule. La veille, l'état major allemand installé à Cannes a compris qu'il serait compliqué de conserver la ville et a décidé de négocier...
23 août 1944
Serge Blond avait 17 ans en 1944. Il était lycéen à Carnot et la libération de Cannes, ce 24 août, il l'a vécue comme une délivrance. Après avoir fait sa vie professionnelle à Paris et en Normandie, Serge Blond vit à Cannes et reste très actif.
24 août 1944
Cannes, Grasse et Antibes sont libérées. L'information arrive à Nice où les habitants vivent terrés chez eux. c'est l'état de siège. Immédiatement les forces de resistance s'organisent...
25 août 1944
Les FFI sont mobilisées et c'est pas le nord de Nice que le front de résistance s'organise. Si Cannes, Grasse et Antibes sont libres, les combats continuent dans l'arrière pays...
26 août 1944
A Nice, le journal clandestin Le Patriote parait pour la dernière fois. Il indique que des dizaines de milliers de patriotes seraient en train de prendre possession de la ville. Les mots sont sans détour : "Les collaborateurs, journalistes prostitués, et policiers vendus a l'ennemi seront conduit en prison ou emmenés au poteau d'exécution." Pendant que dans la ville l'insurection se prépare, les troupes américaines approchent...
27 août 1944
La veille, le colonel SS à la tête de la Gestapo installée à Nice a été égorgé a l'hôtel Ruhl par un résistant. Les prémises ce la libération sont là : le comité d'action FFI est creé, les FTP (francs-tireurs et partisans) sont mobilisés. Le comité insurrectionnel valide le soulèvement pour le lendemain, alors que les premiers chars américain arrivent a Saint-Laurent-du-Var.
28 août 1944
A Nice, quelques 350 FTP sont mobilisés au petit matin, bientôt rejoints pas des policiers et des patriotes. Le mot d'ordre de soulèvement est imprimé et affiché sur les murs de la ville : "Aux armes citoyens ! Tous à l'action ! A l'action immédiate !" La Wehrmacht est aux abois, ses soldats ont peur. Le peuple de Nice, quatrième ville de france doit après Paris, Marseille et Bordeaux se libérer. Les groupes patriotiques se postent a tous les carrefours de la ville...
29 août 1944
A Nice, le soulèvement a eu lieu et la ville s'est libérée seule. Les troupes allemandes ont quitté la ville en mitraillant tout sur leur passage. A saint-Laurent-du-var, les Américains ne sont pas au courant ce de qui s'est passé la veille dans la ville. Un groupe de résistants est envoyé a leur rencontre. Parmi eux, Robert Lelarge...
30 août 1944
Deux jours après la libération de Nice, la ville exulte : les Américains arrivent en masse et sont acueillis dans les rues avec joie et liesse. Huit mois plus tard, le 9 avril 1945, le général De Gaulle sera à Nice, place Massena, devant 100.000 personnes.
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