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Arrivée des premiers migrants en Gironde : "Nous montrerons par l'exemple que c'est possible"
Alors que les premières familles de migrants en provenance de Calais sont arrivées la nuit dernière en Gironde au Bouscat, le président d’Emmaüs Pascal Laffargue, estime que la réussite de leur intégration incitera d'autres communes à se porter candidates.

France Bleu Gironde: Qui a décidé du départ de ces familles de Calais et comment s'est-il passé?
Pascal Laffargue : "Trois familles sont arrivées la nuit dernière et 2 autres vont arriver dans les prochains jours. Elles sont toutes volontaires et c'est la préfecture qui a organisé leur transfert. L'état a directement négocié avec les villes candidates. Notre travail d'association consiste à les aider à se reconstruire. Ce sont des familles irakiennesqui ont donc connu l'horreur de la guerre et nous tenons à leur dire qu'il y a aussi de l’humanité en France. Ensuite on va les aider à obtenir le statut de réfugiés et à s'intégrer dans la société française si elles le souhaitent.
France Bleu Gironde: Pour l'instant les communes ne se bousculent pas au portillon pour accueillir ces migrants?
Pour l'instant je ne connais qu'un seul cas de refus, les demandes n'ont pas été nombreuses donc les choses je pense vont s'installer dès que les peurs qui sont légitimes s'estomperont. Ils faut pour ça rassurer les élus et la population et montrer que 5 familles pour la métropole bordelaise, c'est rien du tout. Même les migrants en France c'est rien du tout, 30 000 par rapport à l' Allemagne ou ils sont 1 million. Donc il faut dépasser ces images terribles de ce que la France a vécu pour montrer qu'on a gardé notre générosité.
5 familles en tout et pour tout, la générosité a tout de même ses limites?
C'est vrai, mais en même temps il faut bien commencer quelque part. Cette nuit, ce sont 7 enfants qui sont arrivés avec leurs familles, le plus petit a 8 mois le plus âgé à 8 ans et ça je pense que c'est de nature à rassurer tout le monde.
Ne faut-il pas obliger les communes à accueillir ces familles?
Je penche plutôt pour le oui, mais après Patrick Bobet le maire du Bouscat a montré le chemin et je pense maintenant que d'autres vont suivre.Nous avons 800 000 habitants dans notre métropole si nous accueillons quelques centaines de réfugiés qui ont vécu l’horreur de la guerre on montrera par l'exemple que c'est possible.