Attentat de Rambouillet : des rassemblements dans toute la France pour rendre hommage à la policière tuée
La ville de Rambouillet (Yvelines) a rendu hommage ce lundi 26 avril à Stéphanie Monfermé, la fonctionnaire de police tuée vendredi dernier par un homme radicalisé. Dans toute la France, des fonctionnaires de police et de gendarmerie se sont réunis pour rendre hommage à cette femme assassinée.
Un peu partout en France, ce lundi 26 avril, les forces de l'ordre ont rendu hommage à Stéphanie Monfermé, la fonctionnaire de police tuée vendredi dernier par un Tunisien de 36 ans radicalisé à Rambouillet.
Les habitants de la commune se sont réunis à 17h30 devant l'Hôtel de Ville pour une cérémonie d'hommage. "La ville de Rambouillet a perdu une part d'elle-même, la nation a perdu une femme exceptionnelle", s'est émue la maire de la commune, Véronique Matillon.
Rassemblements devant les commissariats de France
C'est à cette même heure, à 17h30, qu'à l'appel du syndicat Unité SGP Police et de la fédération FSMI FO, des personnels des services de police nationale, de police municipale, de gendarmerie et de préfecture se sont rassemblés un peu partout en France. Le délégué SGP des Yvelines, François Bersani, avait par exemple appelé à un "sursaut citoyen". "Il y a du police bashing, ça a toujours été, mais dans ces moments-là, il faut que les liens se resserrent", avait-t-il déclaré.
Ils étaient ainsi environ 200 à Nîmes et Nantes une centaine à Grenoble et à Caen venus rendre hommage à Stéphanie Monfermé. Des moments de recueillement sobres, avec des minutes de silence, ont aussi eu lieu à Béziers, Limoges, Grenoble, Quimper, Bourges, Nice, Reims, Mont-de-Marsan ou encore Orléans.
A Bordeaux, ils étaient une petite centaine pour rendre hommage et dénoncer une violence désormais quotidienne envers les forces de l'ordre. "Cela fait des mois que nous sommes pris pour cibles, y compris à Bordeaux, et ce massacre de Rambouillet n'est malheureusement que la suite logique!" se désole par exemple une policière. A Auxerre, on déplore aussi le manque de moyens : "Je pense qu'on est tous potentiellement en danger parce que c'est un ennemi invisible. Il faut juste être vigilant, mais on manque cruellement d'effectifs dans la police", souligne un policier.
"Du combat engagé contre le terrorisme islamiste, nous ne céderons rien", a tweeté vendredi le président Emmanuel Macron qui a rendu visite samedi à la famille de la victime, "très bouleversée et très digne" a déclaré l'Elysée.