Au coeur de la ZUP : être jeune à Pissevin
France Bleu Gard Lozère donne la parole aux habitants de Pissevin à Nîmes. "Ce n'est pas parce qu'on vient d'un quartier que notre vie est résolue à vendre des stupéfiants", nous disent les jeunes du quartier.

Pissevin, un quartier à l'ouest de Nîmes. À la fois proche géographiquement et très loin des préoccupations du centre. Une ville dans la ville de 13.000 personnes. Des Nîmois à part entière. Pourtant, ces habitants se sentent abandonnés. Enclavés. Très peu d'entre eux croient au projet de réhabilitation de Pissevin. Ils en parlent au micro de France Bleu Gard Lozère, presque de manière fataliste. Malgré tout, ces hommes et ces femmes revendiquent leur lien indéfectible avec ce quartier dans lequel ils ont grandi.
Ils viennent du Soleil Levant, de la place David, Gauguin, Bassano, ou Corot. Tous grandissent au milieu des immeubles défraîchis de Pissevin. Ils jouent au foot sur les terrasses. Qui sont réellement ces jeunes de Pissevin ? À quoi rêvent-ils ? Quel regard portent-ils sur leur quartier ?
"Je veux devenir architecte pour aider la ville à rénover mon quartier" - Mehdi
Reportage auprès des ados de l'association des "Mille couleurs" à Pissevin.
"On a une façon de parler qui fait qu'on est catalogué 'mec de quartier'" - Ryan, 25 ans
L'un des fléaux de Pissevin, c'est le chômage. A Pissevin-Valdegour, les moins de 26 ans représentent plus d'un quart des demandeurs d'emploi, soit près de 500 jeunes au chômage en 2015 (selon les données de la CAF). Ces jeunes se rendent compte très tôt de la difficulté de trouver un emploi. Ils se sentent stigmatisés.
Ryan, 25 ans, en témoigne.