Passer au contenu

Le média
de la vie locale

Publicité
Logo France Bleu

Au Mans, le désespoir des artisans de la fête après l'interdiction de se rassembler à plus de 30

Par

Au lendemain de la décision du préfet de la Sarthe d'appliquer les annonces gouvernementales, DJ, traiteurs et autres cuisiniers à domicile perdent espoir. Certains tentaient, depuis le déconfinement, de sauver leur entreprise.

Depuis les nouvelles restrictions, Étienne Poirier voit son carnet de commandes fondre comme neige au soleil. Depuis les nouvelles restrictions, Étienne Poirier voit son carnet de commandes fondre comme neige au soleil.
Depuis les nouvelles restrictions, Étienne Poirier voit son carnet de commandes fondre comme neige au soleil. © Radio France - Victoria Koussa

Dans sa boucherie, où museau vinaigrette et blanquette de dinde trônent en vitrine, Étienne Poirier désespère devant son carnet de commandes. "On est sur deux mariages en grosse baisse, des mariages qui passent d'une centaine de convives à 25/30 personnes... Ça fait très concrètement trois fois moins de chiffre d'affaires", déplore le jeune traiteur de la boucherie/charcuterie "Au cœur des Saveurs" basée au Mans. Le préfet de la Sarthe a annoncé interdire les rassemblements de plus de 30 personnes, sauf s'il n'y a ni boisson ni plats à table. Ce qui n'est pas possible lors des fêtes et des mariages. "On fait en sorte d'essayer de minimiser le problème pour l'entreprise et le client, en demandant au client de faire un petit effort pour commander un brunch un peu plus classe le lendemain", explique le patron qui, déjà très fragilisé par la crise économique liée à l'épidémie, va devoir se séparer de plusieurs salariés d'ici la fin de l'année.

Publicité
Logo France Bleu
loading

C'est la cata

Le plus dur pour Didier Bourassé, DJ depuis 38 ans au Mans, qui doit encaisser six annulations ou reports depuis les dernières restrictions, c'est de ne pas savoir de quoi l'avenir proche sera fait. "On est dans le flou ! On ne sait pas de quoi va être fait demain, on sait qu'il va y avoir du travail l'année prochaine, mais on ne sait pas si on sera encore là", avance-t-il. 

loading

Les principaux concernés sont aussi ceux qui doivent reporter des événements très importants. C'est le cas de Pauline et Samuel, un couple de Parisiens qui rêve de fêter son union dans un domaine de Parigné-L'Evêque en Sarthe. Ils doivent de nouveau reporter leur mariage, après l'avoir déjà décalé au premier week-end d'octobre. "On avait fait regraver les alliances, on avait fait tout ce qu'il fallait refaire à la bonne date, on pensait que tout était bon", se désole la future mariée. 

Les deux sont particulièrement frustrés, d'autant que contrairement au mois de mai où ils devaient initialement se dire oui, comme beaucoup d'autres couples, ils se sentent cette fois un peu seuls. "Le week-end dernier, certains pouvaient encore se marier... Ça se trouve, dans deux semaines, c'est fini, et on sera les seuls à vivre ça", se demande Samuel. 

loading
Publicité
Logo France Bleu