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Au Secours populaire de Châteauroux, "on a peur de manquer de marchandises cet hiver"
L'antenne de Châteauroux du Secours populaire constate depuis le déconfinement une hausse du nombre de bénéficiaires qui viennent chercher des colis alimentaires. Et les supermarchés donnent moins. La gérante s'inquiète pour cet hiver.

Les deux mains serrées sur son caddie vide, Victoire fait la queue à l'entrée du Secours populaire de Châteauroux. La file s'étend jusque dans la rue. Elle porte des lunettes de soleil, pour ne pas qu'on la reconnaisse. A 52 ans, cette auxiliaire de vie scolaire s'est inscrite pour la première fois cet été : "Avant j'avais quatre emplois. Maintenant je n'ai que celui en CDI. Et avec moins de 1000 euros par mois, je ne mange plus qu'une fois par jour", assure-t-elle.
Davantage de bénéficiaires depuis le déconfinement
Comme elle, de nombreuses nouvelles têtes poussent la porte du Secours populaire depuis le déconfinement : "Ils n'ont pas travaillé pendant le confinement, ils n'ont pas eu de salaire et ont mangé tout ce qu'ils avaient de côté", explique Cristina, la bénévole à l'accueil : "Et donc ils viennent chez nous". En tout, l'antenne de Châteauroux aide plus de 1000 personnes dans l'Indre.
Ils n'ont pas travaillé pendant le confinement, ils n'ont pas eu de salaire et ont mangé tout ce qu'ils avaient de côté
La bénévole leur donne l'essentiel, pâtes, farine, huile, sucre ou encore café. Mais pas plus : "Je n'ai plus de raviolis par exemple, ou de chocolat pour les enfants". Derrière elle, les rayons de l'épicerie solidaire sont à moitié vides. C'est en partie à cause du nombre croissant de bénéficiaires depuis la crise sanitaire : "On a beaucoup plus de monde, au moins 25 familles par jour", confirme Anne-Marie Picot, la responsable du centre.
Les magasins donnent moins, "eux aussi ont besoin d'argent"
Mais selon elle, le problème vient aussi de la baisse du nombre de livraisons : "Depuis la Covid-19, on est livrés avec beaucoup de retard. Jusqu'à deux mois sur certains produits. Et les magasins donnent moins. Ils vendent en tête de gondole à bas prix les produits qu'avant, ils nous donnaient. Je les comprends, eux aussi ont besoin d'argent. Mais c'est vrai qu'ils donnent moins. On a peur de manquer de marchandises pour cet hiver".
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