Bergerac : les Verts furieux de l'abattage des arbres de l'avenue du Maréchal Leclerc
La colère des Verts à Bergerac en Dordogne. Ils s'insurgent contre la coupe toute récente des érables de l'avenue du Maréchal Leclerc à Bergerac. Des arbres malades qui seront remplacés promet la mairie
La colère des Verts du conseil municipal de Bergerac. Ils dénoncent l'abattage des érables, de variété acer negundo, qui bordaient depuis plus de 60 ans l'avenue du maréchal Leclerc.
Une décision brutale affirment les écologistes, prise qui est plus est quelques jours après la création d'une commission extra municipale de l'arbre.
La mairie explique en effet ces arbres étaient en fin de vie, très malades, parasités par des champignons. Mais pour Lionel Frel, conseiller municipal écologiste à la mairie de Bergerac, leur ombrage était un vrai plus et c'était une aberration selon lui de les couper.
"C'est une aberration. D'abord une aberration écologique on sait combien le rôle des arbres, et notamment des arbres adultes est important pour la lutte contre le dérèglement climatique on le constate été après été, il y a de plus en plus de canicules. Et là on avait une promenade à l'ombre, de la fraîcheur, qui ont été supprimés pour le remplacer par des arbrisseaux qui mettront des dizaines d'années à grandir et à produire le même effet bénéfique pour les Bergeracois !" dit l'élu.
La mairie promet en effet de replanter sur l'avenue Leclerc d'autres arbres des savonniers et des prunus dès le début de l'année 2021. Elle explique surtout que ce programme était déjà lancé par l'ancienne municipalité à l'époque pour faire travailler les entreprises locales. Alain Banquet adjoint au maire en charge de la transition écologique explique qu'il n'avait pas ailleurs plus le choix.
"Ce sont des arbres qui ont été plantés dans les années 50 et tous les ans ou deux ans, il y a des tailles et ces arbres vieillissent plus vite que les autres particulièrement ceux dont on parle aujourd'hui, ce sont des arbres qui arrivent au bout de leur vie, ils étaient parasités, couverts de champignons" dit-il.
"Ils sont dans un état sanitaire un peu catastrophique" abonde Patrick Clavelier, chef du service espaces paysagers à la mairie de Bergerac. "C'est une espèce que l'on abandonne qui concurrence les espèces pionnières autochtones, donc ce n'est pas souhaitable de les avoir partout, donc on a souhaité remplacer cette espèce en mauvais état sanitaire par de nouveaux arbres. On essaye de planter maintenant le bon arbre au bon endroit pour éviter de tailler les arbres de façon systématique. Ils s'en portent beaucoup mieux, que de devoir intervenir trop régulièrement dessus avec de grosses coupes qui souvent sont plus des mutilations qu'autre chose" explique le responsable.
Et l'adjoint Alain Banquet le promet : il planche désormais, avec la commission de l'arbre sur une gestion raisonnée du patrimoine végétal de la ville.