Bison Futé n'est pas mort, mais il change de tipi
Les centres d'informations routières ferment leurs portes ce vendredi. Bison Futé quitte le centre national de Rosny-sous-Bois et les centres régionaux (Bordeaux, Marseille, Lyon, Metz, Lille et Rennes) pour rejoindre des cellules dépendant des préfectures. L'objectif est de faire des économies.

Bison Futé a presque 40 ans. Il est né après une journée d'été où 600 kilomètres de bouchons avaient été relevées sur les routes de France. Le gouvernement de Jacques Chirac avait décidé d'agir. Et l'été suivant, le petit indien sioux (car Bison Futé n'est bien sûr pas un bison !) voyait le jour pour annoncer les jours et les horaires de départ à éviter. Les samedis rouges ou noirs faisaient leur apparition.
Bison Futé va maigrir
Mais voilà, aujourd'hui Bison Futé coûte cher. Sur les différents sites, ce sont quelques 150 agents (gendarmes, policiers et ministère des transports) qui se consacrent à l'état du trafic. A Bordeaux, ils sont ainsi vingt au centre régional de Mérignac. S'ils préviennent le public des bouchons mais également des accidents ou des travaux en cours, ils sont aujourd'hui très largement concurrencés par les GPS et les applications d'aide à la conduite type Coyote ou Waze.
L'État n'a pas voulu scalper Bison Futé. Mais il va le faire maigrir. Les centres d'informations routières ferment leurs portes officiellement le 1er mai, mais en pratique dès ce vendredi. Les agents vont retourner dans leurs administrations d'origine. Et Bison Futé sera désormais sous la responsabilité de cellules au sein des préfectures. A Bordeaux, une bonne partie de l'information routière sera pour le moment confiée à la DIRA, la Direction Régionale des Routes Atlantique. Une phase pour le moment transitoire. Une chose est sûre, l'information routière sera désormais réalisée avec moins de monde. Pour les automobilistes, pas de grand changement. Bison Futé continuera à annoncer les journées vertes, oranges, rouges et noires.