Bordeaux : 150 étudiants rassemblés ce mercredi pour de "meilleures conditions de vie et d'études"
À l'appel de plusieurs syndicats étudiants, 150 personnes se sont rassemblées ce mercredi après-midi, place de la Victoire à Bordeaux. Ils manifestaient pour de "meilleures conditions de vie et d'études".
"Scolarité arrêtée, futurs hypothéqués", "Vaccinez-nous contre la dépression", arborent les étudiants sur leurs pancartes. Ils étaient 150 ce mercredi après-midi, place de la Victoire à Bordeaux. L'UEC (l'Union des étudiants communistes), suivie par plusieurs syndicats et organisations politiques, a appelé à une journée de mobilisation nationale pour "défendre les conditions de vie et d'études" des étudiants.
"Ce que l'on veut aujourd'hui c'est un investissement massif dans l'enseignement supérieur, pour une reprise des cours en présentiel", déclare Clémence, la responsable des Étudiants communistes de Bordeaux. La semaine dernière, le Premier ministre Jean Castex a annoncé que seuls les étudiants de première année pourront retourner sur les bancs de la fac, pour les travaux dirigés et en demi-groupes, dès le 25 janvier. Ce n'est pas suffisant pour Clémence qui souhaite un retour en physique généralisé, "pour ça, il faut par exemple plus de locaux et une gratuité des gels et des masques".
#étudiantsfantômes
Dans la petite foule rassemblée devant le campus Victoire, Mathilda tient dans ses mains deux pancartes. L'une d'elles dit : "Étudiants fantômes, un culte sur le trône". Depuis quelques jours, la hashtag #étudiantsfantômes qui est apparu sur les réseaux sociaux exprime le sentiment d'abandon des étudiants. "Je suis entrée en quatrième année à Sciences Po, mais je viens d'une licence complètement différente, raconte Mathilda, en arrivant dans ce contexte de crise sanitaire, j'ai dû rester confinée chez moi et je n'ai pas pu rencontrer ma promo".
Pareil pour certains de ses professeurs, qu'elle n'a jamais vu. "On a été laissé pendant tout un semestre sans même une interaction par vidéo", déplore la jeune étudiante. Pas facile donc de s'adapter à ces nouveaux cours auxquels elle n'était pas habituée.
Les étudiants sont aussi confrontés à un sentiment d'injustice. Mathilda ne comprend pas pourquoi le gouvernement n'accorde pas sa confiance à ces jeunes de "vingt ou vingt-cinq ans", voire même plus âgés, "mais laisse des lycéens aller en cours alors qu'ils sont parfois moins matures et conscients des risques".
De nouveaux rassemblements prévus
Les organisations étudiantes appellent à de nouveaux rassemblements la semaine prochaine, les 25 et 26 janvier. Lundi, à la date de rentrée prévue pour les premières années et mardi, pour se joindre à la mobilisation des enseignants pour "un plan d'urgence pour l'école".