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Bordeaux : la pension de famille Maison Saint-Fort, lutte contre l'exclusion sociale
Dans le quartier Saint-Seurin à Bordeaux, la pension de famille Maison Saint-Fort accueille des personnes en situation d'exclusion sociale. La Préfète de la Gironde a pu le visiter ce vendredi 24 décembre et rencontrer les locataires.

Gérée par l'association Habitat et humanisme, la Maison Saint-Fort accueille 23 locataires au parcours de vie difficile. C'est un lieu presque hors du temps où chaque résident vit en autonomie dans un logement type studio de 21 m² tout équipé. L'objectif c'est de permettre à ces personnes qui ont connu la rue, parfois la prison ou les hôpitaux psychiatriques de poser leur valise pour une durée indéterminée dans un lieu apaisé où ils vont pouvoir se reconstruire. Les résidents peuvent quitter la Maison Saint-Fort lorsqu'ils se sentent prêts.
Les 23 résidents payent un loyer que les pensions d'invalidité permettent d'honorer.
C'est ce site que la préfète de la Gironde, Fabienne Buccio, a visité ce vendredi 24 décembre. Un lieu d'accueil dont l'activité est financée en partie par l'État à hauteur de 138 000 € soit 18 € par jour et par personne.
"C'est un vrai cocon"
Au sein de la Maison Saint-Fort tout est mis en place pour permettre aux résidents de se reconstruire paisiblement. Il y a une cour intérieure avec un petit jardin, un atelier pour bricoler et des parties communes où les résidents peuvent se retrouver tous ensemble pour cuisiner, boire un café ou jouer à des jeux de société. L'autre objectif c'est aussi de retrouver goût à la vie en communauté. C'est pour cela que des activités de groupe sont proposées à tous les résidents comme de la natation ou de la musculation, des séances de cinéma ou de théâtre. Tout cela doit permettre de créer du lien.
Comment intégrer la Maison Saint-Fort ?
Les personnes qui souhaitent résider dans cette pension de famille, sont envoyées par le Service intégré d’accueil et d’orientation (SIAO). Puis les profils sont étudiés notamment par deux éducateurs spécialisés qui travaillent au sein de la Maison, pour savoir si ce type de dispositif est vraiment ce qu'il leur faut. Avant de poser ses valises pour du long terme, une période d'essai de 15 jours est observée. Si les résidents souffrent de maladies mentales, l'équipe de la Maison s'assure que leur état est stabilisé.
La Gironde compte une quinzaine de lieux similaires. D'autres devraient voir le jour dans les prochains mois.
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