Bordeaux : le 115 est-il obligé de refuser des demandes d'hébergement d'urgence faute de place ?
Selon l'élue bordelaise Alexandra Siarri le 115 a refusé 205 demandes d'hébergement d'urgence dans la nuit du 19 au 20 novembre dernier. La préfecture de la Gironde réfute ces chiffres et préfère se baser sur ceux des maraudes qui circulent en ville.

La période hivernale débute à peine qu'une nouvelle bataille de chiffres est lancée à propos de l'hébergement d'urgence à Bordeaux. Y a-t-il suffisamment de places pour tout le monde et l'Etat joue-t-il correctement son rôle ? Alexandra Siarri, adjointe-au-maire en charge de la cohésion sociale, a lancé un pavé dans la mare mercredi dernier.
En marge du conseil municipal l'élu a déclaré que dans la nuit du 19 au 20 novembre dernier le 115 avait refusé 205 demandes d'hébergement. Alexandra Siarri évoque une situation inacceptable et demande à l'Etat de prendre ses responsabilités.
A quelques semaines de Noël je dis attention. Malgré les dispositifs annoncés on a encore 200 hommes, femmes et enfants qui n'ont pas la possibilité d'être mis à l'abri. Qu'est-ce-que l'Etat va mettre en place pour éviter autant de refus ?
- Alexandra Siarri
Le préfecture n'a pas tardé à réagir. Dans un communiqué elle indique mesurer la réalité de la situation directement auprès des maraudes du Samu social. La préfecture de la Gironde s'explique : "à titre d’exemple, pour la nuit du 19 au 20 novembre, 39 personnes ont été rencontrées. 25 d’entre elles ont acceptées la proposition d’hébergement. La nuit dernière, une centaine de places d’hébergement d’urgence restaient disponibles sur le département".
Dans son communiqué la préfecture ajoute qu'en Gironde, "ce sont actuellement plus de 1625 places d’hébergement d’urgence qui sont ouvertes. 120 places supplémentaires pourront être ouvertes en cas de grand froid."
Une querelle de chiffres