Bourges : Adrien Taquet lance l'opération "Urgence Premiers Pas" pour les familles en difficulté
Le secrétaire d'État à l'Enfance et aux familles, Adrien Taquet, a donné ce mercredi le coup d'envoi de l'opération "Urgence Premiers Pas" à Bourges. Une mobilisation pour les familles les plus en difficulté, en raison notamment de la crise sanitaire liée à la pandémie de la Covid-19.
En déplacement à Bourges dans le Cher ce mercredi, le secrétaire d'État à l'Enfance et aux familles Adrien Taquet a donné le coup d'envoi de l'opération "Urgence Premiers Pas" à destination des familles en difficulté. L'objectif c'est d'accompagner au moins 50.000 enfants de 0 à 3 ans en fournissant gratuitement à ces familles des produits de première nécessité par l'intermédiaire des associations. Une opréation qui intervient alors que la crise de la Covid-19 a fait doubler le nombre de familles qui bénéficient en France de l'aide alimentaire.
Pour Adrien Taquet, secrétaire d'État à l'Enfance et à la famille, il fallait également cibler les familles avec des bébés en leur offrant, couches, petits-pots et lait notamment. "Ce sont plus de deux millions de nos concitoyens qui bénéficient de l'aide alimentaire et parmi eux, 300.000 bébés sont concernés. Souvent ce sont des femmes seules qui les élèvent. Il n'est pas possible que les enfants soient les victimes de cette crise sanitaire et économique. Il faut continuer cet élan de solidarité. J'en appelle aux entreprises et je veux citer celles qui ont déjà répondu comme Nestlé, Danone ou Nustella. Des entreprises qui sont dans le champ de la puériculture. J'en appelle aux autres pour qu'un maximum d'enfants puissent bénéficier de cette aide."
Une première distribution dans les quartiers nord de Bourg
Le secrétaire d'état a effectué une première distribution de kits à l'Association de distribution de l'aide alimentaire (ADAA) dans les quartiers Nord de Bourges. Malika, 40 ans, mère de cinq enfants enfants est ravie, sa petite dernière n'a que cinq mois et elle a récupéré des produits de première nécessité, "du lait, des lingettes, des couches. J'aurais jamais cru qu'il y aurait autant de petits pots. C'est vraiment très bien. Cela va beaucoup nous aider, d'autant que les magasins ont augmenté leurs prix avec la crise. Le lait en poudre est passé de 16 euros à 19,95 euros."
Parmi les produits indispensables, les couches restent également chères pour les familles et sont une denrée particulièrement recherchée par les associations, "il n'y a jamais de surplus sur le marché car les industriels peuvent facilement prévoir les besoins en fonction des données démographiques." détaille Denis Metzger, président de l'association Break Poverty, partenaire de l'opération. " Et je dois remercier les fabricants français qui se sont mobilisés et ont augmenté leur production pour que cette opération puisse se dérouler." Des couches sont ainsi vendues à prix coûtant aux associations ou même offertes.
Deux millions d'euros débloqués par le gouvernement
Le gouvernement a débloqué deux millions d'euros pour cette opération, "la subvention versée par le secrétariat d'État nous permet d'acheter ces produits" se réjouit Romain Canler, directeur général de l'agence du don en nature. "par effet boule de neige, on en obtient même un peu plus gratuitement et cet argent permet de couvrir toute la logistique pour l'acheminement de ces produits de première nécessité jusque dans les associations. On espère pouvoir en toucher environ 2.000."
Les associations ont vu affluer les bénéficiaires à cause de la pandémie depuis un an, "on a 12 % de bénéficiaires supplémentaires " a calculé Marc Arnardi directeur de l'Association de distribution de l'aide alimentaire. "Et on attend avec une relative fébrilité les bénéficiaires les plus âgés que l'on ne voit plus forcément à cause de la pandémie. Ils préfèrent rester chez eux pour ne pas courir de risques. Il faudra qu'on puisse faire face quand ils reviendront !"
L'association Adaa de Bourges a aidé 300 enfants de moins de trois ans et leurs familles l'an dernier.