Bourges : pourquoi le Cher est-il très touché par la seconde vague de la Covid ?
C'est un record dont se passerait bien le Berry, le Cher présente le taux de mortalité lié à la Covid-19, le plus élevé de la région, au regard de sa population. Le département est particulièrement touché par la seconde vague alors qu'il avait été relativement épargné par la première.
Alors qu'il avait été relativement épargné lors de la première vague au printemps, le département du Cher est particulièrement touché par la seconde vague. Rapporté à sa population, le Cher présente le taux de mortalité lié à la Covid-19 le plus élevé de la région.
On compte quasiment autant de morts depuis le 1er septembre dans le Cher, que dans des départements beaucoup plus peuplés comme l'Indre-et-Loire ou le Loiret. 229 morts recensés dans le Cher depuis le 1er septembre. C'est seulement 11 de moins que l'Indre-et-Loire. Des éléments d'explications apparaissent, même s'il faudra sans doute une analyse plus profonde.
Le Cher impacté par sa position géograhique
La position géographique du Cher, le département le plus à l'est de la Région pourrait expliquer en partie ces mauvais résultats. "On voit que la zone Bourgogne-Franche-Comté, Grand Est, Auvergne-Rhône-Alpes, est plus impactée par le virus que l'Ouest de la France," indique Bertrand Moulin, directeur de l'ARS dans le Cher. "Or le département du Cher est plutôt sur cet axe-là. Avec une population plus âgée chez nous, et des facteurs de co-morbidité plus marqués comme le cancer ou l'obésité. Ajoutez également un accès aux soins et notamment au médecin ou au spécialiste plus difficile."
C'est dans le Cher que le virus circule le plus comparé au reste de la région. On dénombre trois fois plus de morts que dans l'Indre... Bertrand Moulin en appelle à la responsabilisation de chacun avant le réveillon de Noël : " On est convaincu que chacun va faire le mieux possible pour éviter les contaminations. Six à table, c'est un chiffre indicatif qu'il faudrait respecter le plus possible. Si on est tous prudents pour les fêtes, on prend soin de sa propre santé, mais aussi des soignants dans les hôpitaux qui se sont beaucoup donné, et du système de santé." 2020 présente déjà dans le Cher, une surmortalité supérieure de 25 % à la moyenne des années depuis 2002 ; on battra sans doute le record de 2003, l'année de la terrible canicule.