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Bourges : le département du Cher lance une pétition pour sauver le SMUR de Bourges
Le conseil départemental du Cher vient de lancer une pétition sur les réseaux sociaux. Elle réclame le maintien en continu du SMUR de Bourges et des moyens pour les urgences dans le département, à Vierzon et Saint-Amand-Montrond.

Depuis le début de l'année, faute de médecin urgentiste, l'hôpital de Bourges a été privé à trois reprises de ce SMUR. La dernière fois, c'était le 8 octobre. Le conseil départemental du Cher vient de lancer une pétition sur les réseaux sociaux. Elle réclame le maintien en continu du SMUR de Bourges et des moyens pour les urgences dans le département, à Vierzon et Saint-Amand-Montrond.
L'initiative du département intervient après la plainte contre X pour mise en danger de la vie d'autrui déposée par les maires de Bourges, Saint-Amand-Montrond et Vierzon.
Les élus départementaux ne pouvaient pas rester les bras croisés. Cette pétition était nécessaire, explique Jacques Fleury, président du Cher, pour rappeler l'Etat à ses responsabilités. "C'est un vœu pieux qui exige tout simplement le maintien intégral et le renforcement des trois centres d'urgence de Bourges, Vierzon et Saint-Amand-Montrond, avec une permanence des médecins assurée 7 jours sur 7 et 24H/24. Je prendrai l'initiative dans les jours prochains d'écrire à chaque habitant du Cher pour leur expliquer la situation." Un peu plus de 3.500 signatures recueillies pour le moment, mais comme l'a rappelé le ministre de la Santé aux sénateurs du Cher qui l'ont interpellé, il ne peut pas sortir de médecins de sa manche.
Le numerus clausus à la faculté de médecine de Tours a été augmenté de 70 postes entre 2018 et 2021, mais le problème est plus complexe. Jacques Fleury observe avec intérêt l'initiative de la ville de Vierzon. "Le centre de santé ouvert par la mairie fonctionne très bien avec des médecins en partie salariés. Des spécialistes vont même venir de Paris, à la journée, pour ouvrir des consultations."
La région Centre-Val de Loire a également décidé d'embaucher 150 médecins, mais pour le président du département du Cher, il faudra aller plus loin. L'Etat doit se montrer plus ferme à l'égard des nouveaux diplômés : " On l'a fait pour les enseignants il y a quelques années, il faut le faire pour les médecins. I faudra leur imposer de choisir le Cher plutôt que les bords de mer. C'est seulement à cette condition qu'on sauvera les territoires ruraux. " Une régulation de l'installation à laquelle s'opposent l'ordre des médecins et les syndicats.