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Bourges : les opposants à la loi bioéthique dans la rue

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A l'heure où le projet de loi sur la bioéthique arrive en deuxième lecture au Sénat, une centaine de manifestants s'étaient donnés rendez-vous à Bourges à l'appel d'une association catholique pour manifester contre la PMA pour toutes, l'extension de l'IVG et les recherches sur les embryons.

Une centaine de personnes ont manifesté à Bourges contre le projet de loi bioéthique. Une centaine de personnes ont manifesté à Bourges contre le projet de loi bioéthique.
Une centaine de personnes ont manifesté à Bourges contre le projet de loi bioéthique.

A l'appel des Associations Familiales Catholiques (ACF) du Berry, une centaine de personnes se sont réunies à Bourges ce samedi après-midi pour s'opposer au projet de révision des lois de bioéthique. Une contre-manifestation pour les réformes que contient ce projet de loi, avait également lieu dans les rues berruyères. D'autres rassemblements similaires se sont déroulés dans une soixantaine de villes en France à l'appel du collectif "Marchons Enfants"

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Au cœur des inquiétudes des manifestants : l'ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) aux couples de femmes et aux femmes seules. "On pense vraiment qu'un enfant, pour se construire psychologiquement, culturellement, il a besoin d'un père et d'une mère. C'est une opinion qui n'est plus partagée, malheureusement, par certains de nos concitoyens dans l'esprit du texte qui est proposé", assène Renaud Lafont, président de l'ACF de Bourges. Pour ces manifestants, la PMA doit rester une "exception". "Si on ouvre la PMA pour toutes, cela entraîne de fait l'adoption de la gestation pour autrui (GPA)", autrement dit : le recours à une mère porteuse. Pourtant, aucune disposition du texte de loi  ne concerne la gestation pour autrui, pratique interdite en France.

Renaud Lafont fait également part de ses doutes sur le nouveau cadre législatif posé par ce projet de loi vis-à-vis des recherches sur les embryons humains. Le projet de loi bioéthique prévoit notamment de clarifier la législation actuelle, en permettant d'implanter des cellules souches humaines dans un embryon animal. "On a aucune donnée scientifique pour savoir si on risque pas de migrer sur d'autres procédés plus embêtants du point de vue éthique : les fonctions cognitives, ou les fonctions sexuelles. Quelque part ça pose la question de l'humanisation de l'animal", s'inquiète-t-il. 

Le projet de révision des lois de bioéthiques se penche également sur la clarification des conditions pour avoir recours à l'interruption médicale de grossesse (IMG), les dons d'organe post mortem, le don du sang, la médecine génomique ...

Ce texte doit passer en deuxième lecture au Sénat ce mardi après avoir été adopté par l'Assemblée nationale cet été. 

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