Campagne contre l'homophobie : "La majorité des insultes dans les cours d'écoles sont des insultes homophobes"
Le gouvernement a lancé en début de semaine une campagne de sensibilisation contre l'homophobie et la transphobie dans tous les collèges et lycées. Christophe Louot, de l'association SOS Homophobie en Limousin était l'invité de France Bleu Limousin ce vendredi matin.

Le gouvernement a lancé en début de semaine une campagne de sensibilisation contre l'homophobie et la transphobie dans tous les collèges et lycées. Christophe Louot, de l'association SOS Homophobie en Limousin intervient justement régulièrement en milieu scolaire. Il était l'invité de France Bleu Limousin ce vendredi matin.
Répondant aux questions d'Adèle Bossard, il a notamment indiqué que, dans le dernier rapport sur l'homophobie et la transphobie de SOS Homophobie, paru en mai 2018, "une augmentation de 38% des actes homophobes et transphobes en milieu scolaire a été constaté". Comment l'expliquer ? Christophe Louot estime que "les élèves ont parfois la pression sociale et sociétale, et qu'ils vont retranscrire une homophobie qu'ils entendent chez eux, qu'ils entendent à la télévision, qu'ils entendent un peu partout", estime-t-il. Christophe Louot assure que "les insultes proférées le plus facilement dans la cour de récréaton, c'est PD, enculé, des insultes homophobes".
Révéler son homosexualité suscite encore beaucoup de questions en milieu scolaire
Cette campagne va se décliner en affiches indiquant que "l'homophobie et la transphobie, ça suffit". "SOS Homophobie "ne peut que se féliciter que les pouvoirs publics prennent ce problème à bras-le-corps" dit Christophe Louot. "Nous, en tant qu'association, on intervient aussi depuis bien longtemps dans les établissements pour lutter contre l'homophobie et la transphobie. Et il reste beaucoup de travail à faire" assure-t-il.
Dans les interventions en milieu scolaire, Christophe Louot explique avoir "_beaucoup de questions sur la trans-identité , encore mal connue par les élèves et par les adultes. Pour ce qui est d'orientation sexuelle, on constate que les élèves sont plutôt ouverts d'esprit, d'une manière générale. Tous sont d'accord pour dire qu'on ne choisit pas de qui on tombe amoureux et que donc on ne choisit pas son orientation sexuelle. Mais les questions sur l'_acceptation de soi et la révélation de l'homosexualité à ses proches sont les questions qui reviennent le plus souvent" dit Christophe Louot.