CARTE - 24 sites retenus en France pour la construction de nouvelles prisons
Le ministre de la Justice Jean-Jacques Urvoas a présenté jeudi après-midi la liste des sites retenus pour la construction de nouvelles prisons, dans le cadre de son plan encellulement individuel : 24 sites ont été choisis.

24 sites ont été retenus en France pour la construction de nouvelles prisons, a annoncé jeudi le ministre de la Justice, Jean-Jacques Urvoas. Au total, 10.100 places supplémentaires vont être créées dans ces nouveaux établissements, auxquelles s'ajoutent 2.513 places de préparation à la sortie de prison, dans des quartiers spécifiques.
10.100 places supplémentaires
Les sites retenus pour la construction de 23 nouvelles maisons d'arrêt à un centre de détention sont : Nice (rive droite du Var), Narbonne, Angoulême, Ajaccio, Alès, Muret (Haute-Garonne), Montpellier, Rennes, Nantes, Cherbourg, Châlons-en-Champagne, Dommartin-lès-Toul (Meurthe-et-Moselle), Vannes, Arras, Pau, Perpignan, Colmar, Chalon-sur-Saône, Toulon, Fréjus, Avignon, Fontenay-le-Comte (Vendée), ainsi que la Guadeloupe (centre de détention), et la Guyane. Les recherches de terrains se poursuivent pour 9 autres établissements.
Le ministre de la Justice Jean-Jacques Urvoas s'est félicité de l'avancée du projet sans toutefois minimiser les difficultés rencontrées auprès des élus pour trouver des terrains dans certaines métropoles, comme Marseille ou Strasbourg, ou en Ile-de-France, déjà dotée de neuf maisons d'arrêt et où aucune proposition viable n'a pour l'instant été trouvée.
Création de quartiers de préparation à la sortie de prison
En parallèle de la construction de ces nouvelles prisons, 28 quartiers de préparation à la sortie (QPS) vont être créés, dont 16 sur de nouveaux sites, pour un total de 2.513 places. La recherche de terrain se poursuit pour plusieurs de ces quartiers, notamment à Nice, Montpellier, Orléans ou encore à La Réunion. Ces quartiers "sont destinés à accueillir des personnes détenues condamnées à de courtes peines ou en fin de peine" afin de favoriser leur réinsertion, indique le ministère de la Justice dans un communiqué.
Le lancement de ce programme immobilier pénitentiaire avait été annoncé le 6 octobre par Manuel Valls. Il faisait suite à un rapport sur l'encellulement individuel, un principe inscrit dans la loi depuis 1875 mais jamais respecté. Un budget de 1,15 milliard d'euros d'autorisations d'engagements a été prévu pour lancer le plan estimé à 3 milliards d'euros.