"Carton jaune" à Châtellerault : des ateliers de sensibilisation pour ne pas perdre de points sur son permis
Une centaine de personnes a participé ce samedi matin à des ateliers de sensibilisation aux risques routiers. Tous ont été contrôlés pour excès de vitesse ou utilisation du téléphone au volant.

Entre le 4 et le 17 novembre, les policiers et gendarmes de la Vienne ont procédé à des contrôles de la route renforcés. Des ateliers de sensibilisation ont été proposés à tous les conducteurs en excès de vitesse jusqu'à 30 km/h au-dessus de la vitesse autorisés et à ceux qui utilisent leur téléphone au volant au lieu de la contravention.
Simulateur et voiture-tonneaux
Ils sont une centaine à être venus ce samedi matin à la gendarmerie de Châtellerault. Premier atelier du programme : le témoignage d'une victime d'un accident de la route, qui a vu sa femme et ses deux enfants mourir sous ses yeux. Puis, place aux quatre ateliers proposés : l'un sur la vitesse et l'autre sur la téléphone au volant, chacun avec un officier qui rappelle les chiffres. Par exemple : téléphoner au volant multiplie par trois le risque d'avoir un accident.
La partie pédagogique se fait aussi à l'extérieur. D'une part, un simulateur de conduite. Sur l'ordinateur, le policier peut régler les facteurs de conduite, comme la pluie, la fatigue, l'alcool... Et les participants doivent freiner à l'aide d'une pédale pour éviter l'obstacle. Souvent, il n'est pas évité. Une façon de montrer concrètement les conséquences d'un excès de vitesse. Et juste à côté, l'association Prévention Routière fait monter les volontaires dans la voiture-tonneaux. Elle tourne sur elle-même comme une voiture lors d'un accident. "C'est impressionnant, et encore il n'y a pas l'inertie et les chocs latéraux" explique un participant en en sortant.

Répression et pédagogie
Ces ateliers existent depuis 1997. Tous les ans, ils sont proposés aux automobilistes contrevenants en excès de vitesse jusqu'à 30 km/h au-dessus de la vitesse autorisée. Peu à peu, les téléphones ont été pris en compte également. "Une façon de faire à la fois de la répression, puisqu'ils sont contrôlés, mais aussi de la pédagogie" explique le chef d'escadron Sacha Damm, commandant de l'Escadron Départemental de Sécurité Routière de la Vienne. "Le faire au mois de novembre est stratégique, c'est là qu'il y a une augmentation des accidents avec la nuit qui tombe plus tôt, les routes mouillées et les feuilles glissantes".
Dans la Vienne, depuis le début de l'année, 20 personnes sont décédées sur les routes.
