Chambéry : la fréquentation des bus a baissé de 25 à 30 % depuis le début du Covid
Le nombre d'usagers des bus a chuté depuis le début de la crise sanitaire. Cette baisse, nationale, se situe aux alentours de 30 % à Chambéry. Plusieurs facteurs expliquent cette chute, mais des mesures, comme le ticket dématérialisé, ont été mises en place pour rassurer les voyageurs.
Plus de télétravail, moins d'école, la peur d'attraper le coronavirus... Autant de facteurs qui jouent sur la fréquentation des bus. A Chambéry, on compte 30 à 35 % de passagers en moins par rapport à un trafic normal.
"Des facteurs expliquent cette baisse : le développement du télétravail et le fait que les lycéens et les étudiants, qui représentent une part importante de nos voyageurs, ne sont pas en activité à temps plein, ils font beaucoup de cours à distance. Et puis il y a sûrement une part qui est liée à l'inquiétude de se retrouver dans un lieu avec d'autres personnes qu'on ne connaît pas. - Alain Caraco, vice-président de Grand Chambéry en charge de la mobilité." A Chambéry, on compte en moyenne 40 000 voyages par jour sur les périodes les plus fréquentées. En ce moment, le nombre de trajets quotidiens se situe entre 25 et 30 000.
Des mesures pour rassurer les usagers
Pour rassurer les usagers, plusieurs mesures ont été mises en place. "L'un des enjeux dans les mesures et les gestes barrières, c'est l'échange de monnaie entre les conducteurs et les voyageurs", explique Frédéric Maillard, le directeur de SynchroBus. Pour répondre à ce problème et éviter un risque de contamination par la monnaie, le réseau de bus a mis en place un ticket dématérialisé. "Il suffit d'envoyer un sms indiquant '1h' sur un numéro court pour obtenir le titre de transport sur son téléphone. Cette dématérialisation a réduit le nombre de ventes à bord du véhicule."
Pas d'augmentation du prix du ticket
Le paiement du titre de transport représentant 20 % du budget transport de l'agglomération, la baisse d'usagers n'augmentera pas le prix du ticket. "Ce n'est pas prévu. L'agglomération avait une réserve niveau financier. Donc on gère la crise avec cette réserve en composant au mieux et en étant extrêmement raisonnable sur les investissements que l'on va mener en 2021", assure Philippe Gamen, le président du Grand Chambéry.
Une baisse de fréquentation nationale
Cette baisse de fréquentation est nationale. A Annemasse (Haute-Savoie) par exemple, cette chute est estimée aux alentours de 20 à 25 %. Les facteurs qui expliquent cette baisse cités par Blérim Hassani, le directeur d'exploitation du réseau TAC qui dessert Annemasse, sont les mêmes qu'ailleurs : le télétravail et la crainte d'attraper le virus. Pour donner envie à la clientèle de se réutiliser ce transport en commun, "le nettoyage est renforcé, il y a de la désinfection régulières et des distributeurs de gel ont été installés au sein des véhicules à destination des voyageurs". Et comme SynchroBus, le réseau TAC "tend vers le développement de tout ce qui est digital, comme notre application mobile pour acheter ses titres de transport", détaille Blérim Hassani.