Châteauroux : "MonShérif" l'outil discret et connecté pour prévenir les violences faites aux femmes
A Châteauroux, le CCAS a remis 20 dispositifs d'alerte "MonShérif" aux associations de défense des femmes comme NousToutes36, ADAVIM, CIDFF, et Solidarité accueil. L'outil permet d'envoyer des alertes géolocalisées à des proches en cas de menace.
Ce vendredi 21 février, le CCAS de Châteauroux a remis 20 dispositifs "MonShérif" aux associations de défenses des femmes victimes de violences. L'outil connecté permet d'envoyer des alertes géolocalisées à des proches en cas de menace. Il s'agit d'un complément à ce qui existe déjà en matière de protection des victimes comme le téléphone grand danger ou le bracelet anti-rapprochement
Un outil préventif discret
"MonShérif", c'est un petit bouton de 2cm et demi. Il se clipse à sa bretelle de soutien gorge ou se range tout simplement dans la poche. L'outil est relié par Bluetooth à son téléphone portable et envoie des messages à cinq proches par une simple pression. Une simplicité d'usage qui a séduit Virginie Iparaguirre du CCAS de Châteauroux : "une pression envoie un message rassurant à une personne, 2 clics permettent d'alerter par SMS cinq personnes différentes en leur envoyant un message défini avec les coordonnées GPS de la victime, et un clic long déclenche une alarme".
Une aide en cas de dépôt de plainte
Une fois ce clic long actionné, "MonShérif" enregistre tous les bruits autour de lui : des bandes audios valables en justice. Un atout qui change tout aux yeux d'Olivia Jean, de NousToutes36 : "en cas de violences physiques qui parfois ne laisse pas de marque : c'est parole contre parole, c'est encore pire avec les violences psychologiques, ces enregistrements sont vraiment précieux pour montrer l'emprise sous laquelle peut être une femme violentée."
"MonShérif" existe depuis 2016, il a été testé dans l'Yonne, Auxerre et Chartres et les retours sont bons, assure Emmanuelle Budan, directrice du CCAS : "l'effet psychologique est essentiel, les femmes ne se sentent plus seules avec ce bouton d'alerte qui peut aussi être dissuasif pour les agresseurs."
Les associations ont donc reçu 20 dispositifs, un stock qui pourra être augmenté selon les besoins. 200 plaintes pour violences conjugales ont été déposées auprès de la gendarmerie de l'Indre, en 2019. Un chiffre en dessous de la réalité car beaucoup de femmes n'osent pas porter plainte. "MonShérif" est aussi vendu en ligne pour 50 euros.