Châteauroux : un rassemblement du RESF pour dénoncer les problèmes d'hébergement de mineurs étrangers
Une dizaine de personnes se sont rassemblées en fin d'après-midi pour protester contre le délogement de trois mineurs à partir du 20 novembre pendant le week-end et les vacances. Un vide juridique entoure notamment la question de leur âge.
Châteauroux, France
A partir du 20 novembre, trois mineurs étrangers, âgés de 15, 16 et 17 ans se retrouveront à la rue le week-end et les vacances, faute d'hébergement.
La raison : des doutes sur leur âge. "C'est un flou juridique" explique Jean, un membre du Réseau Education Sans Frontières. "Ces mineurs étrangers ont fait toute la procédure pour être reconnus comme tels et être pris en charge par l'aide sociale à l'enfance. Le problème, c'est qu'aujourd'hui, ils sont arrivés au bout de cette procédure parce qu'on considère que leur document d'identité est faux" poursuit-il.
En bref, ils ne sont pas considérés comme mineurs. "Donc, la seule chose qu'on leur propose, c'est qu'ils se déclarent majeurs, et qu'ils entament une démarche en préfecture. Donc on leur demande en gros de se créer des faux papiers de majeurs pour pouvoir accéder à l'hébergement".
Car oui, pour l'instant, c'est l'organisme "Solidarité Accueil" qui les hébergent. Sauf que le dispositif permettant à cet organisme d'héberger des jeunes scolarisés n'a pas été reconduit. Désormais, Solidarité Accueil ne peut héberger que des majeurs. "Nous, maintenant, on sollicite le préfet, car c'est le seul compétent concernant l'hébergement d'urgence, pour prendre une décision et maintenir l'hébergement de ces jeunes durant le week-end et les vacances scolaires".