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Contre les violences, un atelier de self-défense pour femmes à Laval

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L'association mayennaise Femmes solidaires organise un cours, chaque mois, pour apprendre à se protéger et répliquer en cas d'agression. France Bleu a pu assister à cet atelier de self-défense, à Laval.

 Un mercredi par mois, l'association Femmes solidaires 53 organise un cours de self-défense, à Laval, pour les femmes confrontées à toutes formes de violences.  Un mercredi par mois, l'association Femmes solidaires 53 organise un cours de self-défense, à Laval, pour les femmes confrontées à toutes formes de violences.
Un mercredi par mois, l'association Femmes solidaires 53 organise un cours de self-défense, à Laval, pour les femmes confrontées à toutes formes de violences. © Radio France - Pierre Pillet

16h30, le cours commence, ce mercredi 10 novembre. Dans un gymnase de l'ASPPT Laval, cinq femmes écoutent Yves, le professeur de karaté. Pendant une heure à une heure trente, toutes apprennent à se défendre et répliquer en cas d'agression. Un atelier de self-défense (défense personnelle) organisé par l'association Femmes solidaires 53.  

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Après un échauffement, place à la pratique. Il s'agit, aujourd'hui, de se débarrasser du bras d'un individu. "Vous l'avez dévié, maintenant vous allez le pousser, ce bras", explique Yves, en simulant une agression. Il montre aux élèves comment décomposer les gestes pour s'imposer et éviter les coups. 

Avec l'âge, je prends conscience de certaines choses. J'ai même un poing américain dans mon sac... - Annette 

Parmi les participantes aujourd'hui : Annette, bientôt 70 ans. "Je ne suis pas quelqu'un de peureux, mais avec l'âge, je prends conscience de plein de choses. A coté de chez moi, il y a un endroit où je n'irai pas toute seule__, par peur de faire une mauvaise rencontre... J'ai même un poing américain sur moi", confie-t-elle à France Bleu. 

L'atelier permet d'apprendre "à éviter le pire", quand la victime est par exemple "contre un mur" explique Laurette Audouit (à droite), présidente de Femmes solidaires 53. © Radio France - Pierre Pillet

"Il ne s'agit pas de devenir agressive et d'attaquer avant les autres, mais au moins de savoir qu'on peut se servir de ces techniques pour éviter, pour fuir ; si on peut fuir, c'est déjà ça", analyse Laurette Audouit, présidente de Femmes solidaires 53. "Quand on est acculée contre un mur, on peut repousser l'agresseur, le dévier, éviter le pire on va dire", c'est ce que cette professeure à la retraite retient de la séance du jour. 

Elle ajoute que l'intérêt pour ce cours grandit : "Au départ, les participantes étaient des victimes de violences, sous toutes leurs formes. On a élargi un petit peu parce qu'on avait des femmes qui nous téléphonaient en disant : "Je suis très intéressée, mais je ne suis pas victime de violences", des femmes qui peuvent se sentir fragilisées du fait qu'elles habitent un peu isolées__, toutes seules. Je me suis dit : "Eh bien elles ont le droit de venir !" Certaines viennent aussi pour retrouver un peu d'assurance", ajoute Laurette Audouit.

L'intérêt pour les cours grandit, des femmes qui se sentent isolées ou plus fragiles avec l'âge sollicitent Femmes solidaires 53, selon sa présidente. © Radio France - Pierre Pillet

Cet atelier de self-défense, mis en place en 2019, est gratuit et a lieu un mercredi par mois, grâce au soutien financier de l'association Toutes en moto 53

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