Coronavirus : comment un Ehpad de Saint-Germain-en-Laye se prépare
Alors que la France se prépare à une épidémie de coronavirus, les établissements pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) s'interrogent sur les mesures de prévention préconisées par le gouvernement. France Bleu Paris s'est rendu dans un Ehpad à Saint-Germain-en-Laye.
Alors que le gouvernement annonce une "probable" épidémie de coronavirus et incite les Français à adopter des "gestes simples", dans les établissements pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), la gestion de la maladie interroge. France Bleu Paris s'est rendu dans l'Ehpad "Les Côteaux" à Saint-Germain-en-Laye (Yvelines) qui héberge 72 résidents.
Dès qu'on franchit les portes de la résidence, le chargé d'accueil commence son rituel : contrôle de la température des visiteurs, désinfection de leurs mains, distribution de masques pour celles et ceux qui toussent... Il en profite souvent pour leur demander s'ils ont voyagé dans des zones à risques. Car l'Ehpad prend très au sérieux la menace du coronavirus : il ne faut surtout pas laisser rentrer la maladie. Les 72 résidents de l'établissement sont très âgés, donc particulièrement à risque.
Appuyée à son déambulateur, Françoise hausse les épaules. "Si je dois attraper le coronavirus, je vais claquer. Mais ça m'est égal. J'ai plutôt peur pour mon fils." Fils d'une soixantaine d'années, qui limite maintenant ses visites dans l'établissement : il n'est venu voir sa mère qu'une fois au cours des trois dernières semaines. En effet, la direction a demandé aux familles de pensionnaires de restreindre les allers et venues.
Limiter les allers et venues dans l'établissement
"Les consignes, c'est de venir vraiment qu'en cas de nécessité", explique Audrey Chavot, la directrice de la résidence, "surtout ne pas sortir les résidents, limiter les allers et venues... tant qu'on n'a pas d'indications plus graves." Elle se dit prête à verrouiller encore plus fermement Les Coteaux si jamais l'épidémie devient plus grave. Le but : endiguer le virus et l'empêcher d'arriver dans les locaux.
"Dans l'ensemble, les familles comprennent une fois qu'on leur explique", assure-t-elle. Et effectivement, le message est passé : depuis le début de la semaine, elle estime que le nombre de visiteurs a diminué de moitié.